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Centrafrique : Abbass Sidiki des 3R renonce à la rébellion et reprend son poste du ministre conseiller à la primature

Centrafrique : Abbass Sidiki des 3R renonce à la rébellion et reprend son poste du ministre conseiller à la primature

Centrafrique : Abbass Sidiki des 3R renonce à la rébellion et reprend son poste du ministre conseiller à la primature

BANGUI, le 20 Novembre 2019 (RJDH)—Abbass Sidiki, leader du groupe armé 3R(Retour Réclamation et Réconciliation), très actif dans l’Ouest de la RCA, a décidé de mettre un terme à la lutte armée dans le pays. Il l’a fait savoir ce mercredi 20 novembre 2019 dans une interview téléphonique accordée au RJDH depuis Bouar, ville où il se trouve il y a de cela quelques jours pour les activités des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité(USMS).

Le leader du groupe armé 3R a annoncé sa décision de renoncer à la lutte armée au moment où Abdoulaye Miskine, Chef rebelle du mouvement FDPC, est arrêté au Tchad, un des pays limitrophes de la RCA.

Abass Sidiki inscrit sa décision dans le processus de la mise en œuvre de l’accord du 06 février, « cette décision participe à la mise en œuvre de l’accord de paix que nous avions signé. Je reprends mon poste de ministre conseiller et je réside désormais à Bouar où nous allons travailler pour ramener la paix. Donc, je ne suis plus engagé dans la lutte armée », confie-t-il.

« Nous avons envoyé pour les USMS 250 hommes désarmés et qui sont présentement à Bouar. La page de la rébellion est tournée et nous nous inscrivons dans la dynamique de la paix », a ajouté Abbass Sidiki.

Cette reprise intervient deux mois après sa démission au poste du ministre conseiller à la primature où il dénonçait le manque des moyens mis à sa disposition. Le chef rebelle fait cette sortie médiatique après celle du Premier Ministre qui, il y à une semaine de moyens mis à sa disposition, affirmait que le chef des 3R était revenu à des meilleurs sentiments, renonçant à la lutte armée au profit de la paix. Selon des informations RJDH, le gouvernement a répondu à plusieurs attentes de Sidiki, « vous savez la paix n’a pas de prix et donc, il y a des revendications légitimes qui ont trouvé des réponses de la part des autorités pour faciliter la décision à laquelle vous faites allusion », a confié une source proche de la primature.

Bernard Dilah, député de Ngaoundaye,  une des zones touchées par les exactions des 3R, dit prendre cette annonce avec beaucoup de réserve, « le geste de Sidiki nous rassure à moitié. Nous sommes au  niveau du mystère de l’homme. L’homme est profond, l’homme est mystérieux. On ne saura tout d’un homme », fait-il savoir au RJDH.

Sidiki des 3R a fait cette annonce deux mois après avoir subi des frappes de la Minusca. Frappes ayant fait plusieurs morts et d’importants dégâts de son côté. Même si ce chef rebelle dit mettre fin à la lutte armée, il reste le principal suspect dans les tueries de Paoua et ses environs en mai 2019. Toutefois sa renonciation à la lutte armée sonne comme une victoire pour le gouvernement, la MINUSCA et pour l’accord de paix de février 2019.

RJDH