Centrafrique : Au parquet général de Bangui, environ 75% de dossiers sont en suspens depuis plus de deux ans

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Centrafrique : Au parquet général de Bangui, environ 75% de dossiers sont en suspens depuis plus de deux ans

BANGUI, 16 Juillet 2021 (RJDH) — Plusieurs personnes en détention à la maison d’arrêt de Ngaragba attendent leur jugement par la Cour d’Appel de Bangui dont certains dossiers ont été déjà bouclés. Au moins 75% selon les magistrats qui n’ont pas toujours traités jusqu’à présent.

Les dernières audiences de la cour criminelle ont été tenues fin 2019. De nombreux disfonctionnements au sein de l’appareil judicaire et la surpopulation de la maison carcérale, et l’insécurité constituent un frein à la lutte contre l’impunité en Centrafrique et à cela s’ajoute la pandémie de Covid_19.

« La Cour d’Appel de Bangui n’a pas tenu sa session criminelle de 2020-2021, raison pour laquelle la maison carcérale de Ngaragba a connu une surpopulation des prévenus. Le disfonctionnement des services judiciaires attachés à la pandémie de la Covid-19, l’insécurité liée à la tentative de coup d’Etat organisée par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) », ont été les raisons fournies par le procureur général de Cour de Cassation, le magistrat Léon Dincpi.

Ces difficultés enregistrées ont occasionné une surpopulation dans la maison carcérale de Ngaragba avec environ 75% de personnes en détention préventive, chiffre présenté par le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra dans son discours de circonstance. L’inefficacité du système judiciaire. Sur 272 dossiers, enregistrés en 2020 à 2021, 236 dossiers ont été traités, soit 35 dossiers en instance de jugement.

Une Assemblée Générale de toutes les Cours se poursuit dans la capitale afin de réorganiser la session criminelle de 2021-2022, précise le parquet,

« le but de cette grande réunion est de revoir le fonctionnement du système judiciaire. Au cours de cette rencontre, nous allons ensemble définir des nouvelles orientations pour l’année judiciaire 2021-2022. C’est une occasion pour sanctionner les brebis galeuses », promet-il.

Les vacances et la rentrée judiciaire sont prévues par les dispositions du décret 097.237 du 14 octobre 1997. Selon l’article 12 dudit décret, la cérémonie est organisée dans le cadre d’une audience solennelle de la Cour de Cassation à Bangui au mois d’avril de chaque année est présidée par le Président de la République.

Auguste Bati-Kalamet

RJDH

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