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Centrafrique : Bangui et d’autres villes passeront en mode de compteurs prépayés cette année, annoncent des sources concordantes de l’ENERCA

BANGUI, le 05 Aout 2022(RJDH) —-Toute la capitale et certaines villes de la République Centrafricaine seront passées en modes de compteurs prépayés. Une réforme intervenue dans le secteur qui vise à recourir à l’électricité comme moyen de lutte contre la pauvreté et doter le pays d’indicateurs énergétiques fiables. Une information confiée par des sources concordantes au sein de l’unique société d’Etat qui fournit de l’électricité en Centrafrique et qui compte intensifier le système cette année.

Lancé en Aout 2015 par l’énergie centrafricaine(ENERCA) à Bangui, le nouveau système de compteur prépayé se déploie progressivement à Bougoula, localité située à 60 km de Bangui, puis Boali, Béloko, une ville frontalière avec le Cameroun et sur l’axe Mbaïki et pourrait progressivement s’intensifier à Bambari, Berberati, Bouar, Mbaïki, confient des sources proches de cette société d’Etat, l’unique qui fournit de l’énergie en Centrafrique.

« Ces modes seront intensifiés cette année», explique un responsable d’un service en charge de branchement à la direction technique de l’ENERCA interrogé par le RJDH et cela justement « vue que la fourniture de l’électricité s’est améliorée ces derniers temps à Bangui et ses périphéries ».

L’Etat table sur les nouveaux sites de production et des installations des champs solaires en cours tels que, « Danzi qui dispose d’une capacité de (25 MW), le site de Sakaï (15MW financé par la Chine, la Centrale thermique à Bangui (10MW) financé par le Fonds Saoudien de développement et enfin la principale centrale de production de Boali 1,2(28 MW) construits respectivement en 1954 et 1976.

La politique du gouvernement est d’atteindre, « entre 180 à 250 millions d’abonnés », contrairement au nombre actuel (9 millions d’abonnés sur les compteurs prépayés) et 80 MW selon la vision 2022-2025.

« Ce compteur prépayé est un modèle rwandais et a été fabriqué en Afrique du Sud dont le mode de fonctionnement exige en premier le paiement avant la consommation. Donc, s’il n y a pas de crédit, le compteur revient à zéro », explique la même source.

Ce compteur présente des avantages à la fois pour la clientèle et pour l’ENERCA.  « D’abord, le client n’aura pas de visite des agents compteurs, ni des factures ou du moins, des relevés et il pourra bien gérer sa consommation. Pour ce qui est du côté de l’Enerca, c’est du cash et on n’aura pas d’arriérés. Parce que la perte de l’énerca est estimée à plus de 22% pour des raisons que vous le connaissez aussi, notamment les branchements illicites et à cela s’ajoute, des clients qui ne sont pas déclarés », a étalé, un cadre de l’ENERCA.

Boali,  à l’exemple un tiers de la population est en mode de prépaiement. Ce système n’est pas assez répandu dans la capitale. L’Enerca doit nécessairement communiquer sur ce nouveau mode afin que la population centrafricaine puisse se l’approprier.

L’implantation de système est l’une des exigences des partenaires clés qui s’investissent pour l’amélioration de l’électricité. Les réformes intervenues dans le secteur visent aussi à recourir à l’électricité comme moyen de lutte contre la pauvreté et doter le pays d’indicateurs énergétiques fiables pour permettre aux décideurs de suivre la situation énergétique du pays.

Aujourd’hui le nombre d’abonnés de l’ENERCA est estimé à environ 50 mille. Selon la Banque mondiale, seule 14,3% de la population à accès à l’électricité avec des taux allant d’environ 35% à Bangui a environ 0,4% en zones rurales. Judicaël Yongo/Jospin Petho Saly.

RJDH

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