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Centrafrique : cris de cœur des étudiants centrafricains boursiers en Russie

Centrafrique : cris de cœur des étudiants centrafricains boursiers en Russie

Centrafrique : cris de cœur des étudiants centrafricains boursiers en Russie

BANGUI, 09 septembre 2020 (RJDH)—Les étudiants Centrafricains boursiers en Russie se disent dans le désarroi. Ils invitent le gouvernement à verser leurs bourses au titre de l’année 2019-2020.

Au moins 27 étudiants Centrafricains fréquentent actuellement en Russie. 20 bénéficient des bourses de coopération et les 7 autres sont bénéficiaires des bourses nationales. Mais leur problème semble être le même.

Selon nos informations relatives aux termes de l’accord de coopération, le gouvernement russe paye 20.000 FCFA par mois à chaque bénéficiaire de la bourse de coopération en plus des frais de scolarité et des frais de logement. En contrepartie, l’Etat Centrafricain accorde une bourse nationale de 210.000 FCFA à tous les étudiants y compris ceux qui sont bénéficiaires de la bourse de coopération. L’Etat prend en charge aussi les frais de voyage aller-retour et les frais relatifs à l’assurance maladie.

Arrivés en septembre 2019, plusieurs étudiants qui viennent de terminer une année de langue n’ont pas encore perçu leurs bourses. « Pour cette année marquée par le Covid-19, les universités demandent aux étudiants de faire plusieurs tests médicaux et vaccins qui sont extrêmement coûteux. Ils doivent se procurer du matériel essentiel pour les cours à distance », nous a confié l’un d’eux. 

Dans une coresponsable adressée au Ministère des Affaires Etrangères en date du 18 juin 2020 dont nous avons obtenu copie, ces étudiants demandent l’amélioration des conditions de vie et d’étude. « Comme conclu dans les termes du contrat d’étude pour les étudiants boursiers en Russie, la prise en charge des frais de transport aller-retour est à la charge de l’Etat Centrafricain. L’assurance maladie est obligatoire et à la charge de l’Etat bénéficiaire », peut-on lire dans cette correspondance. Mais, ceux-ci regrettent qu’un trimestre au titre de l’année 2018-2019 n’a pas été soldé. 

Ces étudiants évoquent aussi les difficultés concernant le renouvèlement local de leur passeport. D’après ces étudiants, l’ambassade de la Centrafrique en Russie manque du personnel qualifié car « la plupart sont admis à la retraite et n’assument plus leurs fonctions antérieures ».

Contacté, le directeur des bourses et stages Félix Ngana, évoque un retard de paiement causé par l’avènement du coronavirus et le confinement qui s’en est suivi. Pour le Directeur, son service est à pied d’œuvre avec le trésor public pour évacuer le dossier des boursiers centrafricains à l’étranger.

Pour le directeur Félix Ngana, la première commission de 2019 est terminée et la deuxième commission de 2019 vise 943 étudiants boursiers. Le trésor public cherche à évacuer ce dossier. Cependant, le dossier de la 1ère commission de 2020 se trouve au niveau du contrôle financier. Ce service doit tout vérifier avant les signatures du ministre des finances et de son collègue de l’enseignement supérieur pour enfin accélérer le paiement.

Au ministère de l’enseignement supérieur, un responsable contacté suggère juste une reforme dans la gestion des bourses de coopération. « Nous sommes sur les dossiers. Parfois l’Etat qui octroi les bourses traite directement avec le ministère des affaires étrangères ou soit avec les étudiants qui réussissent aux tests. Mais le département cherche toujours avec les services compétents pour résoudre ces problèmes. Il nous faut vraiment une réforme profonde sur cette question des bourses de coopération », a dit cette source.

La reforme pour aboutir au meilleur suivi des étudiants boursiers à l’étranger y compris les étudiants bénéficiaires des bourses de coopération reste aujourd’hui une préoccupation que de nombreux étudiants ne cessent d’évoquer. 

Fridolin Ngoulou

RJDH