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Centrafrique : Des avancées enregistrées après la signature de l’Accord Politique pour la paix et la réconciliation

Centrafrique : Des avancées enregistrées après la signature de l’Accord Politique pour la paix et la réconciliation

Centrafrique : Des avancées enregistrées après la signature de l’Accord Politique pour la paix et la réconciliation

BANGUI, le 07 Février 2020(RJDH)—La mise en œuvre d’un accord est une étape cruciale. Seulement, les points de vue de différentes parties divergent sur le respect des engagements des uns et des autres.

Depuis sa signature et dans sa mise en œuvre, certains points plaident en faveur du gouvernement Centrafricain par sa volonté de faire avancer les choses, alors que du côté des groupes armés, l’on reste encore dubitatif quant à leur sincérité.

D’abord, la mise en place d’un gouvernement inclusif ainsi que l’intégration de certains dignitaires des groupes armés comme conseillers au cabinet de la présidence et à la primature fait partie des signaux de la mise en œuvre de l’APPR. A l’issue de ce processus, 10 représentants des 14 groupes armés ont pu intégrer le gouvernement ou intégrer les institutions républicaines.

Les autorités centrafricaines ont indiqué que les dividendes de cet accord ont également permis le retour volontaire de certains réfugiés au pays. Certains groupes armés ont à l’issue de cet accord libéré certains établissements publics qu’ils ont illégalement occupés. L’instauration de l’autorité de l’Etat est observée où se fait sentir dans certaines villes de province avec le redéploiement des FACA et des FSI à Kaga-Bandoro, Bouar, Alindao, Bria, Birao etc.

A cela s’ajoute, la mise en place de certains comités tels que le CES, le Comité de Mise en Œuvre Nationale, les Comités de mise en œuvre préfectoral et le Comité Technique Sécuritaire, et la commission inclusive. Il y a également le désarmement de plusieurs membres des groupes armés à l’Ouest dans le cadre d’intégration de la 1ère USMS où le Président Touadera a participé personnellement au lancement des premières activités à Bouar au mois d’octobre 2019.

Bien d’autres actions sont en cours de programmation, conformément aux différentes dispositions de l’Accord de paix, notamment, l’avant-projet de révision de la loi relative aux partis politiques et au statut de l’opposition et de celui portant statut des anciens chefs de l’Etat, l’avant-projet de loi sur la CVJRR que l’Assemblée Nationale devra examiner au cours d’une session extraordinaire.

« Même s’il y a eu trop de critiques dès la signature de cet accord, et que tout n’est pas parfait, il y a quand même eu de progrès dans sa mise en œuvre », conclue un diplomate. Certains observateurs optimistes pensent que son schéma est bon, mais que la sincérité et l’honnêteté de chaque partie pour sa mise en œuvre qui rendra cet accord effectif.

Cyrille Wegue

RJDH