Centrafrique : Des leaders des victimes et communautaires penchent sur les mécanismes de justice transitionnelle

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Centrafrique : Des leaders des victimes et communautaires penchent sur les mécanismes de justice transitionnelle

BANGUI, 19 Mai 2021 (RJDH) — Les mécanismes et les objectifs de la Commission, Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation (CVJRR) et la Justice Transitionnelle ont été débattus par les leaders communautaires, religieux et victimes au cours d’une rencontre à Bangui ce 18 mai 2021. Une initiative portée par le Centre de Dialogue Humanitaire qui va jusqu’au 21 mai prochain dont l’objectif est de montrer l’importance de ces mécanismes dans la résolution de la crise en Centrafrique.

Le Pays s’est engagé dans le processus de réconciliation en créant la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation dans le pays. A ce mécanisme, s’ajoute la mise en place d’une justice transitionnelle afin de répondre aux préoccupations en matière de justice et la réparation.
Le 24 mars 2016, le gouvernement avait signé un décret instituant la date du 11 mai en la mémoire des victimes des crises militaro-politiques. C’est dans cette optique que le Centre de Dialogue Humanitaire a organisé une semaine de Justice Transitionnelle pour rendre hommage aux victimes des différentes crises en Centrafrique.

Au cours cette semaine dédiée à la Justice Transitionnelle, le Centre pour le Dialogue humanitaire a initié une rencontre avec les associations des victimes, des leaders communautaires, des autorités locales, pour échanger sur la mission de la Justice Transitionnelle et la CVJRR,

« notre rôle est faire une lumière sur les mécanismes et l’importance de la Commission vérité justice Réconciliation et Réparation. Il semble que ce processus reste méconnu du public », a souligné Augustin Koulas, chef de Mission au Centre de Dialogue Humanitaire.

Pour Félicité Theresia Zoungakpio, point focal aux Coordinations Humanitaires, la mise en œuvre de la justice transitionnelle est une affaire qui demande l’implication de toute la communauté. La mission principale est de faire la promotion d’une réflexion nationale sur les événements qui ont gravement marqué les Centrafricains depuis des décennies d’années.

Elle offrira également l’opportunité à ceux et celles ayant joué un rôle de premier ou de second plan dans les abus et violations de droits de l’homme de marquer de façon sincère leur engagement en faveur de la paix en contribuant à la recherche de la vérité à travers leurs témoignages.

La mise en place de cette commission est l’une des recommandations de Forum de Bangui en 2015.
Auguste Bati-Kalamet

RJDH

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