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Centrafrique : Ernest Mizedio, député d’Obo 1, dénonce la passivité des autorités de Bangui face aux violences à Obo

Centrafrique : Ernest Mizedio, député d’Obo 1, dénonce la passivité des autorités de Bangui face aux violences à Obo

Centrafrique : Ernest Mizedio, député d’Obo 1, dénonce la passivité des autorités de Bangui face aux violences à Obo

OBO, 19 Mai 2020(RJDH) —En réaction à la tension sécuritaire à Obo, capitale provinciale du Haut-Mbomou, Ernest Mizedio, député d’Obo 1, dénonce la passivité des autorités de Bangui et de la MINUSCA au regard de la situation qui prévaut dans sa circonscription.

La ville d’Obo, chef-lieu de Haut-Mbomou dans le sud-est du pays, est théâtre de violents combats depuis hier opposant les forces armées centrafricaines aux combattants rebelles de l’UPC d’Ali Darass. Selon le député d’Obo 1, Ernest Mizedio, la MINUSCA est passive face aux violences et n’a pas appuyé les forces régulières

 « La MINUSCA est cloitrée dans sa base, elle ne bouge même pas d’un mètre pour porter secours à la population et même aux forces armées centrafricaines pour repousser ces rebelles au moment de l’attaque des éléments de l’UPC. Il faudrait bien qu’on nous explique quel est le rôle de la MINUSCA a Obo. Face à cette situation la population vis avec la peur au ventre », a fait valoir le Député d’Obo 1 Ernest Mizedio.

Ce que réfute la mission onusienne en Centrafrique via son porte-parole, Vladimir Monteiro. « Les informations qui nous sont parvenues font état de tirs hier lundi à trois km de la ville d’Obo vers 6 heures du matin entre les membres des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) et des combattants de l’UPC. Apparemment les éléments de l’UPC d’Ali Darassa, s’apprêteraient à attaquer la ville d’Obo et les forces régulières centrafricaines les ont repoussés. La situation est redevenue calme ce matin car les FACA et la Minusca patrouillent en ce moment pour rassurer les populations ».

Toutefois, le porte-parole de la MINUSCA a rappelé que ce genre d’attitude est une violation de l’accord de paix dont l’UPC est signataire. « Nous saisissons cette opportunité pour rappeler que toute attaque sur Obo ou un autre endroit constituerait une violation des accords politiques dont l’UPC et d’autres groupes armés sont signataires », affirme Vladimir Monteiro.

Ernest Mizedio ne décolère plus vis-à-vis des autorités centrafricaines. « La posture du chef de l’Etat et de son Premier Ministre, est plus qu’inquiétante. Le président de la République nous avait reçus, nous les députés du Haut-Mbomou, la semaine dernière. Nous lui avons dressé le tableau de la situation sécuritaire avec la volonté expansionniste de l’UPC. Malgré les alertes depuis quelques jours, ils se sont mus dans un silence abasourdissant presque complice. Qu’on nous dise clairement que la préfecture du Haut-Mbomou ne fait plus partie de la Centrafrique », dit-il exaspéré.

Un semblant d’accalmie est observé depuis ce matin mais de sources locales et indépendantes, on signale l’arrivée des renforts de l’UPC dans la région d’Obo.

Pamela Dounian-Dote

RJDH