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Centrafrique : La Commission Nationale des Droits de l’Homme éprouve d’énormes difficultés à réaliser sa mission en raison de manque de financement de l’Etat

Centrafrique : La Commission Nationale des Droits de l’Homme éprouve d’énormes difficultés à réaliser sa mission en raison de manque de financement de l’Etat

Centrafrique : La Commission Nationale des Droits de l’Homme éprouve d’énormes difficultés à réaliser sa mission en raison de manque de financement de l’Etat

BANGUI, le 11 décembre 2019 (RJDH)—La Commission Nationale des Droits de l’Homme éprouve d’énormes difficultés à réaliser sa mission en raison de manque de financement de l’Etat.  C’est ce qu’a indiqué au RJDH Daniel Blaise Bandjo N’kali, Secrétaire Général de la Commission des Droits de l’Homme en Centrafrique

Instituée par la Loi n°17.015 du 20 avril 2017, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est aujourd’hui l’ombre d’elle car, à en croire, Daniel Blaise Bandjo N’kali, Secrétaire Général de la Commission des Droits de l’Homme, que le rôle assigné à cette institution est la protection et la promotion des droits de l’homme en RCA.

Une chose qui ne se traduit pas dans la réalité depuis sa mise en place en 2017, à part le soutien qu’elle bénéficie de la MINUSCA, « à vraie dire, la MINUSCA est notre premier partenaire qui nous appuie dans quelques activités que nous menons», a fait comprendre Daniel Blaise Bandjo N’kali, Secrétaire Général de la Commission des Droits de l’Homme en Centrafrique.

En dehors de ce manque de financement de la part de l’Etat, il y a cette méconnaissance du statut de la commission par les autorités du pays, «nous devons être tous près des populations, les enseigner sur leurs droits et devoirs. On a de la peine à reconnaitre notre statut d’institution nationale donc, on est quelque peu sous-traité», dit-il.

« Le premier décembre 2019, toutes les institutions républicaines sont invitées sauf la commission nationale des droits de l’homme. Nous sommes une institution nationale des droits de l’homme et nous sommes une institution comme les autres dites inscrites dans la constitution », a rappelé Daniel Blaise Bandjo N’kali.

Pour preuve, depuis sa création, la CNDH n’a jamais élaboré un rapport d’activités pouvant lui permettre d’établir une base des données sur l’évolution de la situation des droits de l’Homme dans le pays, a fait savoir le Secrétaire Général de la CNDH.

Les Principes de Paris de 1992 de la Commission des Droits de l’Homme des Nations-Unies soulignent les caractéristiques fondamentales nécessaires pour contribuer à l’indépendance de ces commissions nationales. Ces commissions doivent disposer d’un texte fondateur constitutionnel ou législatif, un mandat aussi étendu que possible, des procédures de nomination indépendantes, la durée du mandat étant précisée dans un acte officiel, une indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif etc.

La Commission nationale des Droits de l’Homme qui partage l’immeuble avec le Haut Conseil de la Communication dans le 1er arrondissement de Bangui est aujourd’hui à sa troisième année d’existence. Elle a été instituée par la Loi n°17.015 du 20 avril 2017.

RJDH