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Centrafrique : la Cour Pénale Spéciale compte à ce jour 150 dossiers en attente de jugement

Centrafrique : la Cour Pénale Spéciale compte à ce jour 150 dossiers en attente de jugement

Centrafrique : la Cour Pénale Spéciale compte à ce jour 150 dossiers en attente de jugement

BANGUI, 10 septembre 2020 (RJDH) —Au total 150 dossiers et 600 incidents sont enregistrés au greffe de la Cour Pénale Spéciale et plusieurs suspects en détention provisoire. C’est une annonce faite ce jeudi 10 septembre 2020 par le porte-parole Théophile Momokoama.

La Cour a annoncé jeudi 10 septembre qu’elle est en phase de mettre en place un comité de sélection des dossiers par régions où des plus graves crimes ont été commis et qui relèvent de sa compétence . Le rôle de ce comité, à en croire Théophile Momokoama, qui regroupe les leaders des organisations de la société civile, les leaders d’opinion, est de remonter les plaintes au parquet spécial près la Cour.

« Certaines victimes et parents des victimes manquent d’informations appropriées pour la constitution des dossiers pour la CPS. Vous servez des relais entre la Cour et les concernées, afin de faire parvenir à temps réel, les plaintes des victimes. Il est important que la justice soit rendue aux justiciables », dit le porte-parole de la CPS avant de souligner qu’il est important que « les victimes ou les parents des victimes apportent des preuves ».

L’attente de voir la tenue des premiers procès reste toujours une préoccupation pour les leaders d’opinion et représentants des organisations des victimes. Au cours de la rencontre, le porte-parole de la CPS a fait un bilan à mi-parcours en soulignant que cette Cour hybride a ouvert des informations judiciaires sur les graves violations des droits de l’homme. Ce qui a permis la documentation de plus de 150 dossiers. Ces enquêtes ont abouti à l’arrestation de certains auteurs suspects de graves violations des droits de l’homme, de crime contre l’humanité et crime de guerre commis en Centrafrique.

La CPS fait face à des défis d’ordre sécuritaire freinant l’identification des victimes, car certaines d’entre elles sont des esclaves sexuels, certains présumés auteurs des crimes graves sont encore actifs à l’intérieur du pays. Les enjeux de la Cour, c’est que la justice soit rendue aux justiciables et qu’il ait réparation.

Auguste Bati-Kalamet

RJDH