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Centrafrique : La Haute autorité de Bonne gouvernance très critique face à la gestion des taxes forestières par les communes

Centrafrique : La Haute autorité de Bonne gouvernance très critique face à la gestion des taxes forestières par les communes

Centrafrique : La Haute autorité de Bonne gouvernance très critique face à la gestion des taxes forestières par les communes

BANGUI le 02 juin 2020 (RJDH) — Les taxes forestières sont très mal gérées par les communes dans les zones forestières plus précisément au sud-ouest et ouest de la RCA. Ce qui ressort du rapport de mission effectuée dans 13 localités et 12 sociétés forestières rendu public la semaine dernière. Zéphirin Mogba, président de la Commission 3 de la Haute Autorité de Bonne gouvernance, lors de la restitution, dénonce la gestion opaque des fonds par les présidents de délégation spéciale.

Cette mission consiste à investiguer sur le versement des taxes dans la Lobaye, la Sangha-M’baéré et la Mambéré-Kadéi. Le constat révèle de la mauvaise gestion des taxes de redevance forestière  encouragée par certaines autorités communales. Un constat de Zéphirin Mogba, président de la commission permanente spécialisée N°3 lors d’une mission dans ces zones. 

«Vous savez cette investigation a été menée sur demande de certaines autorités communales qui déplorent la perception des taxes forestiers depuis 2009 jusqu’au jour d’aujourd’hui.  C’est pourquoi la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance a démarrée cette investigation auprès des sociétés qui ont leur représentation ici à Bangui. Mais grande a été de notre surprise, de voir que le fonds étant régulièrement versé tombe dans la gabegie financière total et nous sommes rendus compte que d’un certain nombre de faiblesse d’abord, la gestion exclusive de ces redevances  et ces redevances sont versées et c’est gérer par les présidents de la délégation spéciale », a t-il critiqué.

Il ressort également de cette mission, l’exploitation anarchique de ces forets par les sociétés œuvrant dans le Sud-ouest et Nord du pays Zéphirin Mogba, « et la plupart de ces sociétés n’ont pas des permis d’exploitation. Elles ont seulement les assiettes de coup temporaire qui a une durée de 3 ans et ces 3 ans sont expirées. C’est le cas aussi de SINFOCAM. Mais c’est grave avec les images que nous avions amenées cette société à couper des arbres abandonnés dans la nature qui commencent déjà à pourrir dans la forêt »,  dénonce-t-il.

Des enquêtes seront ouvertes sur ces malversations financières, a promis le président de la commission permanente spécialisée, «nous allons d’abord attirer l’attention du ministère des finances par rapport à leur personnel impliqué dans la gestion des affaires des communes, deuxièmement qu’on essaie rapidement de mettre en place, un manuel de procédure administrative pour les communes, nous allons aussi à l’immatriculation du personnel  communal et aussi ceux des sociétés. Nous avons constaté qu’ils font des retenus sur des salaires et ces retenus ne sont pas envoyés à la caisse nationale de sécurité sociale CNSS», a-t-il annoncé.

Le montant versé par les sociétés d’exploitation des arbres aux communes varie entre 100 millions à 80 millions. Ces fonds  sont géres au profit de la population vivant dans des zones forestières.

Ketsia Kolissio.

RJDH