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Centrafrique : L’Amnesty International retrace les cas de violation des droits humains commis en 2019 dans le pays

Centrafrique : L’Amnesty International retrace les cas de violation des droits humains commis en 2019 dans le pays

Centrafrique : L’Amnesty International retrace les cas de violation des droits humains commis en 2019 dans le pays

BANGUI, le 17 avril 2020(RJDH) — Dans sa rétrospective de l’année 2019, l’Amnesty International a mis un accent particulier sur les cas de violation des droits humains commis en 2019 en Centrafrique, notamment les atteintes graves aux droits humains, les violences sexuelles, l’exploitation illégale des ressources naturelles. Il l’a fait savoir dans un communiqué de presse publié le 08 Avril 2020.

Dans un rapport sur la situation des cas de violations des droits de l’homme en Centrafrique, l’organisation internationale de défense des droits humains est revenue sur les abus et autres exactions commis par les groupes armés en 2019. La rétrospective de l’Amnesty International a enregistré la montée en puissance des cas de violation des droits humains après la signature de l’accord de politique pour la paix et la réconciliation signé le 06 Février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés.

« Plusieurs groupes armés, y compris des signataires de l’accord de paix, ont continué de se livrer à de graves exactions contre les civils ; ils ont notamment tué illégalement des personnes, perpétré des violences sexuelles et prélevé des impôts en toute illégalité », peut-on lire dans le communiqué.

Entre février et octobre 2019, la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a recensé environ 600 cas de violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains, touchant au moins un millier de personnes.

« L’une des atteintes à la sécurité la plus grave a été commise par des membres du groupe armé Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), qui ont tué au moins 40 personnes le 21 mai dans plusieurs villages (Lemouna, Koundjili et Bohong) de la préfecture de l’Ouham Pendé. Plus de 30 personnes ont été tuées le 25 décembre, lorsque des affrontements ont éclaté dans le quartier KM5 de Bangui entre des combattants armés et des commerçants », a rappelé l’Amnesty International dans le communiqué.

Le personnel humanitaire n’est pas aussi épargné, selon le communiqué, ce qui fait de la RCA un pays dangereux pour les humanitaires. Dans son rapport d’octobre au Conseil de sécurité ONU, le secrétaire général des Nations unies a recensé « 188 attaques contre le personnel, les locaux ou les biens d’organisations humanitaires entre janvier et août. Sur la même période, trois personnes travaillant pour ces organisations ont été tuées ».

L’exploitation illégale des ressources minières du pays par les groupes armés, et la restriction de la liberté d’expression et de réunion ont été aussi mentionnées avec l’arrestation le 10 Avril du porte-parole du GSTC Paul Crescent Beninga et remis en liberté le 21 Avril du même mois.

Cette rétrospective intervient au premier trimestre de l’année 2019 soit un an après la signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique le 06 Février 2020.

RJDH

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