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Centrafrique : Le gouvernement met en garde contre tout retour précipité dans les zones inondées

Centrafrique : Le gouvernement met en garde contre tout retour précipité dans les zones inondées

Centrafrique : Le gouvernement met en garde contre tout retour précipité dans les zones inondées

BANGUI, 18 novembre 2019 (RJDH) — Le gouvernement centrafricain à travers le ministère de l’Action humanitaire, met en garde contre tout retour précipité dans les localités inondées sans respect préalable des consignes des autorités compétentes. Une décision rendue publique, dans une note publiée le jeudi 14 novembre par le Ministère de l’Action Humanitaire et de la réconciliation nationale Virginie Baikoua.

Le gouvernement centrafricain a mis en garde les sinistrés des zones inondées de ne pas regagner maintenant leur domicile, en attendant la décrue des eaux et le temps d’analyser les locaux pour éviter d’éventuelles contaminations.

Le niveau des eaux commence peu à peu à connaitre une décrue. C’est dans ce contexte que certains sinistrés manifestent depuis quelques jours le désir de regagner leur domicile et ce, en méconnaissance des dangers qui pourraient en résulter.

Craignant une éventuelle épidémie qui aurait des conséquences fâcheuses sur les populations riveraines en plus du drame actuel, le gouvernement a pris des mesures sécuritaires en demandant aux sinistrés de prendre en mal leur patience car, «  depuis quelques jours nous observons la décrue de l’Oubangui qui va se poursuivre dans les jours à venir. Cette période comporte ses lots de risque. Des maisons inondées encore debout risquent de s’effondrer et entrainer des pertes en vies humaines et des dégâts matériels ; des points d’eau inondés ont été contaminés et portent un risque sanitaire élevé. Enfin, le débordement des latrines et de fosses septiques ont propagé des microbes pouvant causer des épidémies », a prévenu Virginie Baïkoua, ministre de l’action humanitaire.

Elle a, par-ailleurs, indiqué que le gouvernement et ses partenaires vont entreprendre dans les jours à venir des actions de décontamination des zones sinistrées, « je mets en garde contre tout retour précipité dans les localités sans respect des consignes des autorités compétentes. Le gouvernement et ses partenaires vont mettre en place dans les prochains jours des mesures pour inspecter l’état des bâtiments, dépolluer les points d’eau et décontaminer les surfaces d’habitation », a-t-elle précisé.

Une inquiétude partagée par le Représentant de la Fédération  internationale des Sociétés de la Croix rouge et du Croissant Rouge, Dénis Deffaut, pour éviter tout retour précoce, « il faut faudrait que les gens restent dans les sites avant que nous ayons fait l’évaluation de la situation.  Que les organisations avec qui nous travaillons puissent nettoyer les maisons et voir si les maisons soient encore solides pour y regagner », souhaite-t-il, avant de relever que, « nous avons pris cette mesure préventive pour éviter des éventuelles épidémies de choléra où d’Ebola. C’est dangereux de regagner le domicile très tôt », a prévu le chef de mission de la Société des croix rouge et de croissant Rouge.

 « Dans ces quartiers, les puits et les latrines ont été souillés, parce qu’ils se sont mélangés, il y a des maisons qui aujourd’hui sont instables, cela veut dire qu’on soit sûr qu’elles ne vont pas tomber dans les jours à venir. Il y a des bêtes, des petits animaux des bétails, qui sont morts noyés et qui sont aujourd’hui en putréfaction, et tout cela fait de ces endroits un environnement hyper contaminé. Si les gens rentrent maintenant, ils vont se trouver dans cet environnement et pourraient avoir une nouvelle catastrophe avec des épidémies comme le choléra », autant de sujets d’inquiétudes pour Dénis Deffaut.

Le nombre des victimes des inondations à travers le pays est estimé à environs 50 000 personnes selon les données officielles.

RJDH