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Centrafrique : le pont de Pk9, victime d’incivisme

Centrafrique : le pont de Pk9, victime d’incivisme

Centrafrique : le pont de Pk9, victime d’incivisme

BANGUI, 19 mai 2020 (RJDH) —Les actes de vandalisme enregistrés sur le pont de PK 9 marqués par le vol des barres de fers du parapet créent, selon les autorités locales, une situation d’insécurité pour les usagers. Une situation qu’elles dénoncent et menacent de poursuivre les auteurs. Un constat fait par le RJDH ce mardi 19 mai 2020.

Considéré comme un axe stratégique et économique pour le ravitaillement de la ville de Bangui, le pont de PK9 dans la commune de Bimbo est depuis quelque temps dans une situation inquiétante. En dépit de quelques nids-de-poule, les fers du parapet de ce pont sont en train de disparaitre petit à petit. Ce qui ne saurait laisser indifférentes les autorités locales de Bimbo.        

Urbain Zomela, l’un des notables de la commune de Bimbo, a indiqué que des enquêtes seront ouvertes pour découvrir les personnes malintentionnées qui se livrent à cette pratique honteuse. « Notre pays, la République Centrafricaine sort difficilement des multiples crises qui ont tout effondré. Nous sommes en phase de la reconstruction de notre pays. Mais le peu que nous avons comme édifices, nous devons les protéger jalousement au lieu de se lancer dans cette mauvaise pratique qui n’honore pas notre pays », remarque-t-il, avant de relever que, « les auteurs de ces actes inciviques seront arrêtés et poursuivis devant la justice pour destruction de biens publics », prévient-il.  

Pour Jonathan Ogalama, un jeune de Bimbo, il pointe du doigt ses paires jeunes qui, selon lui, se livrent à cet de vandalisme. « Je pense que ce garde-fou est un moyen efficace de protection des usagers de ce pont de peur qu’ils ne tombent dans l’eau. Mais certaines personnes mal intentionnées utilisent ces fers à d’autres fins. Je demande aux autorités compétentes de prendre leur responsabilité face à cette situation désastreuse. Et j’invite également les auteurs de cet acte ignoble à une prise de conscience et à un changement de mentalité », dit-il. 

Pour une autorité préfectorale, les auteurs de cette pratique sont susceptibles de tomber sous le coup de l’article 420 du code pénal de la République Centrafricaine qui stipule que : « quiconque aura volontairement détruit ou renversé par quelques moyens que ce soit en tout ou partie des édifices, pont, digues, chaussés ou autres constructions sera puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 100 000 à 400 000 FCFA ».

Carlos Watou

RJDH