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Centrafrique : le tribunal pour enfants enclenche le processus de réunification familiale des enfants libérés

Centrafrique : le tribunal pour enfants enclenche le processus de réunification familiale des enfants libérés

Centrafrique : le tribunal pour enfants enclenche le processus de réunification familiale des enfants libérés

BANGUI, 19 Juin 2020 (RJDH) — Le Président du Tribunal pour Enfants, François Thierry Moskit, a annoncé le 16 juin dernier que le ministère de la Justice, Garde des Sceaux en collaboration avec l’UNICEF a enclenché le processus de réunification familiale de 19 enfants libérés de la maison centrale de Ngaragba et de Bimbo au mois d’avril dernier.

Dans une interview accordée au RJDH à Bangui, le président du tribunal pour Enfants François Thierry Moskit, a précisé que les enfants libérés en faveur des mesures préventives contre la Covid 19 par décret présidentiel du 24 avril dernier pour désengorger les centres carcéraux, seront réunifiés à leur parent.  « 19 enfants en détention dont les peines sont mineures ont été libérés », fait-il savoir, tout en relevant que « ceux jugés par la session criminelle de Bangui croupissent encore à la maison d’arrêt de Bimbo et de Ngaragba ».

Sans attendre, le département de la justice a lancé un programme de réunification familiale, poursuit le magistrat. « Un programme de réunification des enfants à leurs parents a été établi. Pour ceux de la ville de Bangui, le processus de réunification aux parents n’a pas posé de soucis s’est déjà effectué », explique-t-il.

Pour les mineurs en provenance de l’intérieur du pays, le processus est difficile pour des raisons de logistiques et de distance, à en croire François Thierry Moskit. « C’est vrai qu’ils sont en conflit avec la loi, nous avons le devoir de les protéger, jusqu’à leur réinsertion. Avec l’appui des partenaires, le transport de ces mineurs sera assuré par les ONG de défense des droits des enfants pour les remettre à leurs parents ».

Plus loin, le président du tribunal pour enfants a rappelé que le centre pénitentiaire de Ngaragba n’est pas l’endroit approprié pour recevoir des mineurs en conflit avec la loi et dans ce contexte « un projet est en cours d’analyse pour trouver un cadre bien approprié pour ces mineurs. Il faut qu’il ait une cour pour enfants à part ». 

Un travail de réinsertion sociale des enfants incarcérés s’effectue quotidiennement à la maison d’arrêt de Ngaragba. L’objectif est de faire des enfants des citoyens capables de se prendre en charge après avoir été libérés.

Auguste Bati-Kalamet

RJDH