Centrafrique : « Les 3R doivent arrêter toutes exactions avant de parler du dialogue », Dixit Vladimir Monteiro de la MINUSCA
BANGUI, 08 Juillet 2020(RJDH) — Suite à la demande du dialogue proposé par le mouvement armé 3R d’Abass Sidiki, la MINUSCA affirme rester ouverte au dialogue à condition que ce mouvement cesse les exactions et l’occupation des zones. Une position exprimée ce jour par Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique.
La demande du dialogue exprimée par le mouvement armé 3R de Abass Sidiki est restée sans suite favorable après le lancement de l’opération « A la Londo » par les forces conjointes MINUSCA-FACA contre ledit mouvement.
La MINUSCA indique qu’elle reste toujours ouverte au dialogue, à une seule condition qui est la cessation des attaques, « le dialogue avec les 3R se fait dans le cadre de l’accord de paix avec les garants et facilitateurs que sont l’Union Africaine, la CEEAC et le gouvernement. En ce moment le dialogue réclamé par les 3R est conditionné par la cessation immédiate des attaques, des violences. Le mouvement 3R doit cesser ces attaques et arrêter ces progressions dans les zones qu’il a occupées après le 06 Février. C’est à ce moment-là qu’on pourra parler du dialogue », a affirmé Vladimir Monteiro porte-parole de la MINUSCA.
Depuis le lancement de l’opération « A la Londo », contre le mouvement armé 3R, ce dernier ne cesse de tendre des embuscades dans le Nord-ouest, a rappelé le commandant de la force Issoufou Tawaye, « on a pas mal d’accrochages avec les éléments des 3R dans le Nord-ouest du pays. Hier on a eu à déjouer une embuscade qu’ils avaient tendue avec les engins explosifs. Antérieurement, ils ont attaqué notre turbine à Besson et également à Bocaranga » a-t-il précisé.
Selon la MINUSCA, le mouvement a créé un drame humanitaire occasionnant le déplacement de plus 800 personnes à côté du poste militaire avancé de la MINUSCA à Koui. La population du Nord-ouest vit dans la psychose après la menace de rendre la vie difficile au Nord-ouest du pays.
Bienvenue Marina Moulou-Gnatho