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Centrafrique : Les déplacés internes de Bambari expriment leur désir de retour à la maison

Centrafrique : Les déplacés internes de Bambari expriment leur désir de retour à la maison

Centrafrique : Les déplacés internes de Bambari expriment leur désir de retour à la maison

BAMBARI, 05 Décembre 2019 (RJDH) — Les déplacés des sites Alternative et de l’Elevage à Bambari ont exprimé la volonté de regagner leurs localités respectives le mardi 3 décembre dernier. Les besoins soulignés par les déplacés sont, entre autres, le renforcement du système sécuritaire, l’appui financier pour leur accompagnement à travers l’élevage et l’agriculture attelée.

Les déplacés des sites d’Elevage et Alternative dans la ville de Bambari ont vivement exprimé le désir de regagner leurs localités respectives. Cette volonté de retour affichée se traduit par l’expression de ces déplacés de mettre fin à leur vie de « dépendance ». D’autres, au regard de la situation sécuritaire dans leur zone, demandent une relocalisation et un appui multiforme pouvant leur permettre de subvenir aux besoins de la famille. Cet appel a été lancé en présence du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, des Ministres, de l’administration du territoire, des actions humanitaires, de la sécurité publique.

Le délégué des déplacés du site Alternative, Jacques Koko, a indiqué clairement que leur retour dépend de l’évolution de la sécurité, « la paix durable dans les périphériques de la ville de Bambari,  la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays, l’appui multiforme aux personnes qui manifestent la volonté de retourner », a-t-il relevé, avant de poursuivre en ces termes, « les femmes démunies, les veuves, les orphelins et les personnes du 3ème âge, ont  des besoins spécifiques », a-t-il ajouté.

D’autres difficultés ont été relevées par les déplacés du site Alternative, des difficultés auxquelles ils sont confrontés, l’on peut noter des cas de « violences sexuelles, de maladies avec un pic du paludisme, des parasites, suite aux mauvaises conditions de vie, l’état dégradant des latrines, des bâches usées », se sont-ils plaints.

Les préoccupations énoncées ont permis à Filippo Grandi de comprendre que la responsabilité de la stabilisation du pays est partagée, « le gouvernement est le premier garant, la Minusca doit appuyer le gouvernement.  Et vous devrez vous impliquer également dans ce processus du retour de la paix et la stabilisation. Ce n’est pas un hasard que nous sommes venus, c’est pour constater de plus près les besoins, les conditions dans lesquelles vous vivez afin de procéder à un plaidoyer spécifique », a expliqué le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Filippo Grandi.    

Environ 36000 personnes, présentes surles sites d’Elevage et d’Alternative, vivent dans des conditions difficiles.

RJDH