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Centrafrique: Les forces de l’ordre utilisent les mesures restrictives de Covid 19 sur fonds de commerce

Centrafrique: Les forces de l’ordre utilisent les mesures restrictives de Covid 19 sur fonds de commerce

Centrafrique : Les forces de l’ordre utilisent les mesures restrictives de Covid 19 sur fonds de commerce

BANGUI, le 09 Avril 2020 (RJDH) —Les mesures prises par le gouvernement limitant le nombre des usagers de bus et taxis pour éviter la propagation de Covid 19, sont devenues un moyen de rackettage sur les conducteurs des motos taxis. Les conducteurs réfracteurs sont les plus visés par ces amendes infligées par ces forces de l’ordre alors qu’aucune loi n’est prévue à cet effet face à l’inobservation de ces mesures.

Le non-respect des mesures prises par le gouvernement visant à réduire le nombre de personnes dans les bus, taxis et moto-taxis est devenu une véritable source de rackettage pour les agents de sécurité dans la capitale. Les contrevenants sont contraints à payer une somme de 5000 à 15000 francs en cas de non-respect de ces consignes.

Une situation déplorée par plusieurs conducteurs interrogés par le RJDH. Idriss AI, un conducteur de moto au Km5, « ce sont des mesures sécuritaires que le gouvernement  mette en place pour nous protéger  mais ce que nous déplorons, c’est la manière dont les forces de l’ordre usent de leurs autorités pour racketter de l’argent. Aujourd’hui on nous demande de transporter seulement une personne sur la moto, mais si on te surprend avec deux personnes, au lieu de faire seulement descendre l’une, ils préfèrent mettre la main sur les motos et demandent une somme de 5000 francs au pire de cas, ils sortent une quittance de 15000 frs», explique Idriss Al.

Même si ces décisions prises par le gouvernement sont appréciées, mais les conducteurs sollicitent un accompagnement de la part des autorités, « Ils nous ont demandé aujourd’hui de transporter une personne sur la moto en raison de combien de francs CFA par personne. La plupart de nos clients sont habitués à payer les frais de transport entre 100 à 150 francs, alors du coup le versement reste le même. Le prix du carburant est toujours le même. Qu’est- ce que le gouvernement a prévu faire pour revoir le prix de carburant à la pompe ? », s’interroge un autre conducteur.

Ces informations ont été rejetées en bloc par des éléments de forces de l’ordre mis en cause dans le rackettage par les conducteurs de moto-taxis.

Tous ensemble souhaitent que le gouvernement revoie les prix de carburant à la pompe pour ne pas que la crise n’affecte pas les conducteurs de taxis motos, souhaitent-ils. « Face à cette crise sanitaire, nous taxi moto demandons au gouvernement de trouver des solutions idoines pour que cette crise-là ne nous fragilise pas d’avantage. Puisque nous sommes déjà des désœuvrés en d’autre terme les cherchés a mangés alors si cela continu, nous risquerons belle et bien d’être affectés d’avantage », ont-ils sollicité du gouvernement. 

Depuis que ces mesures sont prises, le prix de transport en commun est passé de 125 à 200 frs pour le bus, 150 à 250 pour les taxis. Cette pratique décriée n’a pas été arrêtée par une loi réglementant ce secteur en cette période de crise.

Ketsia Kolissio

RJDH