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Centrafrique : Les leaders religieux et les services de santé en première ligne de lutte contre la Covid 19 à Zemio

Centrafrique : Les leaders religieux et les services de santé en première ligne de lutte contre la Covid 19 à Zemio

Centrafrique : Les leaders religieux et les services de santé en première ligne de lutte contre la Covid 19 à Zemio

BANGUI, 13 Mai 2020 (RJDH) — Alors que le taux de contamination à la Covid 19 touche déjà 197 personnes en RCA, la sous-préfecture de Zemio, située à 212 Km d’Obo dans le Haut –Mbomou, se mobilise aussi pour barrer la route à la pandémie du coronavirus malgré l’inquiétude persistante.

Les situations humanitaire et sécuritaire à Zemio, de sources locales, demeurent préoccupantes dans la ville et les villages reculés. Depuis la prise des mesures gouvernementales pour stopper la propagation de cette maladie sur l’étendue du territoire national, les écoles et les églises restent fermées, les gestes barrières semblent être compris par la population.  Les responsables sanitaires et les leaders religieux sillonnent la ville de Zemio et ses périphéries pour sensibiliser les gens à cet effet. Cependant la population locale déplore l’inexistence totale de l’autorité de l’Etat et appelle à plus d’aide humanitaire.

Selon Blaise Désiré Kpangou, Vicaire paroissial de Zemio, la population de la région est consciente du danger qui la guette. « Effectivement, nous sommes très inquiets par cette pandémie vu les informations que nous suivons à la télévision et à la radio ; avec le chef de centre de santé de Zemio on a fait le déplacement, pour informer les populations de respecter les mesures du gouvernement et des leaders religieux de Centrafrique, vu les chiffres de décès qu’on leur présente, la population est consciente de ce danger ».  

En ce qui concerne les défis humanitaires, l’Abbé Blaise Désiré Kpangou, a indiqué qu’ils sont énormes. « Les défis humanitaires sont énormes, néanmoins au centre de la ville de Zemio, il y a des appuis, mais dans les villages qui longent les grands axes de Djemah, Rafai et Mboki, il n’y a aucune assistance humanitaire.  Les gens vivent encore aux abords de champs, ils ne sont pas assistés », a fait savoir le prélat.

Enfin sur la présence effective de l’autorité de l’Etat, il n’y a aucune visibilité. « C’est là où le bât blesse, on peut se considérer ici comme sur une ile abandonnée par l’Etat, Il n’y a que le sous-préfet et la Minusca, il n’y a ni gendarme, policier pour lutter contre les bandits », a indiqué la même source.

La population lance ainsi un vibrant appel aux autorités nationales et humanitaires de voler à leur secours.

Barnabas Badiwi

RJDH