BANGUI, 21 Septembre 2024 (RJDH)— Les victimes sexuelles liées aux conflits armés en Centrafrique bénéficient du Fonds au profit des victimes. Une concertation avec une équipe de la CPI a eu lieu pendant une mission à l’intérieur du pays. Ce moment d’échange a permis au bureau CPI Bangui, de comprendre les besoins psychologiques et financiers des bénéficiaires et améliorer les méthodes de prise en charge des autres vulnérables.
Pendant les multiples crises militaro politiques, plusieurs personnes ont été victimes des atrocités, dont les violences sexuelles, des dénis économiques, des maisons d’habitations ont été incendiées. C’est dans ce contexte que le bureau de la Cour Pénale Internationale (CPI) a organisé une mission à l’intérieur du pays pour constater, documenter et envisager un appui multiforme conséquent.
Cet appui holistique des victimes permet aux bénéficiaires de réintégrer la société, « je suis victime des violences sexuelles et après cette inhumanité subie, je suis déclarée positive du VIH et sida. J’étais stigmatisée et j’ai vécu à l’écart de ma communauté. Aujourd’hui, je suis devenu éleveurs des bovins, j’ai refait ma vie en reconstruisant ma maison qui avait été détruite pendant la crise. J’ai intégré la société suite à l’appui de la CPI. Je suis économiquement assise », a témoigné une bénéficiaire.
Dans la Préfecture de la Kémo par exemple, et pendant une mission d’évaluation du bureau de la CPI, une concertation a été engagée entre les bénéficiaires et l’équipe du bureau CPI à Bangui, des méthodes de distribution des kits ont été discutées, les difficultés rencontrées par certaines victimes ont été étalées et des solutions à court, moyen et long terme ont été envisagées pour améliorer les techniques d’approche.
« Que la capacité financière du bureau de la CPI à Bangui soit renforcé et que les partenaires augmentent la quantité des kits de dignité, afin que les autres victimes qui souffrent encore en silence des douleurs de la crise sans aucune réponse favorable, soient prise en charge », a recommandé une autre victime en déplacement à Bangui.
Ce soutien aux victimes provient du Fonds au profit des victimes de la Cour Pénale Internationale dans le but de donner des réponses durables aux personnes vulnérables liées aux conflits armés. Cette juridiction internationale ne juge pas seulement les auteurs des crimes de guerre, crime contre l’humanité et crime génocidaire. Elle compatit aussi auprès des victimes en apportant un appui multiforme, afin de favoriser une réinsertion socio-économique durable.
Auguste Bati-Kalamet
Centrafrique : 3 millions d’euros de dommage d’intérêt et 500 000 euros pour la famille de Maxime Mokom, comme une compensation réclamée à la CPI
BANGUI, 21 Septembre 2024 (RJDH) — L’ancienne milice des Anti –Balaka, Maxime Mokom a demandé à la Cour Pénale Internationale trois (03) millions d’euros de dommage d’intérêt et 500 000 euros pour sa famille. Le 9 septembre, la CPI a siégé sur cette requête et la conclusion est attendue dans quelques jours.
La Cour a réagi sur la base des éléments de preuves, l’absence des témoins à charge et le manque de requête contre l’accusé Maxime Mokom n’a été déposée au bureau de l’accusation (le parquet) de la CPI. Il a été présumé auteur de crime de guerre et crime contre l’humanité, perpétrés en Centrafrique.
Le 17 octobre 2023, la Chambre préliminaire2 de la CPI a mis fin à la procédure dans l’affaire Mokom Maxim et a aussitôt ordonné sa mise en liberté. Il a été libéré de sa détention au quartier pénitentiaire le même jour de la décision de la Cour soit tombée.
Des suites de la décision de la CPI rendant libre Mokom, ce dernier s’attaque à la CPI pour demander des dommages d’intérêt, « L’ancienne milice des Anti –Balaka, Maxime Mokom a demandé à la Cour Pénale Internationale trois (03) millions d’euros de dommage d’intérêt et 500 000 euros pour sa famille », lit-on sur la page de la Radio France Internationale (RFI), rendu public le 10 Septembre 2024.
Le secrétaire général du collectif des associations des victimes de Centrafrique, Bertin Botto a souligné que Maxime Mokom a droit de réclamer des dommages d’intérêt, « c’est son droit, parce qu’il a passé 19 mois en détention au quartier pénitentiaire. La CPI doit dire le droit et nous attendons le verdict qui sera tombé dans quelques semaines », a-t-il réagit.
La décision de la Cour Pénale Internationale est prévue dans quelques jours après audience publique qui s’est tenue le 09 septembre 2024 à la Haye au Pays-Bas.
Auguste Bati-Kalamet
Pendant les multiples crises militaro politiques, plusieurs personnes ont été victimes des atrocités, dont les violences sexuelles, des dénis économiques, des maisons d’habitations ont été incendiées. C’est dans ce contexte que le bureau de la Cour Pénale Internationale (CPI) a organisé une mission à l’intérieur du pays pour constater, documenter et envisager un appui multiforme conséquent.
Cet appui holistique des victimes permet aux bénéficiaires de réintégrer la société, « je suis victime des violences sexuelles et après cette inhumanité subie, je suis déclarée positive du VIH et sida. J’étais stigmatisée et j’ai vécu à l’écart de ma communauté. Aujourd’hui, je suis devenu éleveurs des bovins, j’ai refait ma vie en reconstruisant ma maison qui avait été détruite pendant la crise. J’ai intégré la société suite à l’appui de la CPI. Je suis économiquement assise », a témoigné une bénéficiaire.
Dans la Préfecture de la Kémo par exemple, et pendant une mission d’évaluation du bureau de la CPI, une concertation a été engagée entre les bénéficiaires et l’équipe du bureau CPI à Bangui, des méthodes de distribution des kits ont été discutées, les difficultés rencontrées par certaines victimes ont été étalées et des solutions à court, moyen et long terme ont été envisagées pour améliorer les techniques d’approche.
« Que la capacité financière du bureau de la CPI à Bangui soit renforcé et que les partenaires augmentent la quantité des kits de dignité, afin que les autres victimes qui souffrent encore en silence des douleurs de la crise sans aucune réponse favorable, soient prise en charge », a recommandé une autre victime en déplacement à Bangui.
Ce soutien aux victimes provient du Fonds au profit des victimes de la Cour Pénale Internationale dans le but de donner des réponses durables aux personnes vulnérables liées aux conflits armés. Cette juridiction internationale ne juge pas seulement les auteurs des crimes de guerre, crime contre l’humanité et crime génocidaire. Elle compatit aussi auprès des victimes en apportant un appui multiforme, afin de favoriser une réinsertion socio-économique durable.
Auguste Bati-Kalamet
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