HomeActualitésPolitique

Centrafrique : L’héritage de Boganda sans dignes héritiers 61 ans après

Centrafrique : L’héritage de Boganda sans dignes héritiers 61 ans après

Centrafrique : L’héritage de Boganda sans dignes héritiers 61 ans après

BANGUI, le 29 mars 2020 (RJDH)—61 ans après la disparition de Barthélémy Boganda, les différents dirigeants qui se sont succédés à la magistrature suprême de l’Etat centrafricain n’ont pas totalement conjugué les cinq verbes légués par le père fondateur.

La République Centrafricaine célèbre aujourd’hui le 61e anniversaire de la mort de Barthelemy Boganda, décédé dans un accident d’avion le 29 mars 1959. Les idéaux de Boganda sont encore loin d’être portées par la classe dirigeante à travers les 5 verbes du MESAN à savoir vêtir, loger, soigner, nourrir, instruire traduisant sa volonté à offrir un cadre de vie décent aux centrafricains.

Après 6 décennies d’indépendance, le pays est marqué par une série de mauvaise gouvernance aggravée par la corruption entretenue par les différents régimes qui se sont succédés avec son corolaire les violences armées depuis plusieurs années.  

L’action politique de Barthélémy BOGANDA a visé, outre la décolonisation, la libération du peuple centrafricain de la servitude et de la misère pour le hisser à un niveau de dignité convenable qui sied à son humanité. La liberté et le progrès social sont les maîtres-mots que l’on voit transparaître dans tous ses discours et actions politiques. Son engagement pour l’essor économique de la République centrafricaine et le progrès social au profit du peuple centrafricain découle assurément de son humanisme hérité de la foi chrétienne.

Vu les réalités d’aujourd’hui, le pays est encore loin de sortir totalement de sa situation de crise, et connait véritablement des problèmes. Cette situation a consacré la destruction de la plupart des industries, base du développement de la RCA.

La question principale : qu’avons-nous fait de l’héritage de Barthélémy Boganda ? Le père fondateur a laissé un pays : la République Centrafricaine, un drapeau avec sa devise ainsi qu’un hymne national (la Renaissance).

Mais l’analyse des dernières crises militaro-politiques montrent à suffisance qu’il y a problème. Pour qu’un pays puisse se développer, il faudrait qu’il y ait la paix. Sans la paix, on ne peut rien entreprendre.

Vianney Ingasso

RJDH