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Centrafrique : Mercenaires français et recrutement des miliciens à Bangui : le Kwa Na Kwa dément

Centrafrique : Mercenaires français et recrutement des miliciens à Bangui : le Kwa Na Kwa dément

RJDH – Eke Sioni   Sango !

 Mardi, 28 janvier 2020

Centrafrique : Mercenaires français et recrutement des miliciens à Bangui : le Kwa Na Kwa dément

Diffusée sur certains médias centrafricains, une infox soutient qu’il y a un recrutement et une formation des milices, assurés par des mercenaires français pour le compte du parti Kwa Na Kwa. Cette information n’est confirmée ni par le parti politique de l’ancien président François Bozize, ni par les autorités locales et moins encore par les habitants locaux. Ce n’est qu’une infox.

« Nous n’avons vu personne faire des recrutements des milices dans nos quartiers et nous n’y reconnaissons pas l’existence d’un quelconque centre d’entrainement militaires organisés par l’ancien Président Bozize. », ont réagi certains jeunes des quartiers Cité Jean 23 et Voudambala rencontrés par notre rédaction.

Une infox reprise par deux médias

Dans les éditions du 20 et 21 janvier dernier, Zama Java Papa du Mouvement Centrafrique Debout (M.C.D) a soutenu, sur la radio nationale, que François Bozize avait lancé un processus de recrutement d’anciens militaires et anti-balaka. Il a affirmé que leur formation se faisait aux quartiers Boy rab, Cité Jeans 23, Voudambala et Kagamangoulou, en vue de reprendre le pouvoir par la force.

Mais aussi le Journal Adrénaline Info, dans son numéro du 0626 du 21 janvier 2020, revient sur cette information et titre : « Le Plan B de l’opération en cours de déstabilisation du régime actuel par l’ancien président centrafricain François Bozize Yangouvonda ».  Sans référence à une quelconque source, l’auteur de l’article affirme que François Bozize et ses plus proches collaborateurs recrutent des anciens militaires, les anti-balaka en citant des quartiers Boy-rabe, Cité Jean 23, Voudambala et Kagamangoulou, comme lieux d’entrainement. Il cite le quartier Tekpa, vers Cité Jean 23, comme lieu de perception de la prime globale d’alimentation des recrus. Dans ce même article, l’auteur souligne que dix mercenaires de nationalité française assurent la formation de ces recrus du KNK.

Interrogé par notre rédaction sur la question, le chef de quartier Cité Jean 23, Nicaise Ngue dit ne pas être au courant d’une telle initiative dans son entité. « Si cela était vrai, je devrais être la première personne à avoir l’information et la première à dénoncer car cela est une question de sécurité et je suis la première personne en charge de la sécurité dans mon entité ».

Ni recrues ni camp d’entraînement, encore moins de mercenaires

Pour le Porte-Parole du parti Kwa na Kwa de François Bozize, Christian Guenebem Dedizoum, il s’agit d’une campagne d’intoxication qui vise à ternir l’image du parti KNK et de son président et semer la peur au sein de la population. « Ces allégations relayées malheureusement par la Radio Nationale et reprises sur les réseaux sociaux ne sont pas de nature à contribuer au processus de paix dans notre pays. Quant à la question des mercenaires Français, si nos détracteurs en possèdent les preuves, je leur demande de les fournir à la justice. »

Contactée par notre rédaction, l’Ambassade de France en Centrafrique dit ne pas être au courant de la présence de mercenaires français, ni d’autres ressortissants français en RCA qui seraient engagés dans une telle démarche.  

Aristide Rocard Maleya et Salwa Salle

 

 

 

 

 

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