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Centrafrique : Moussa Faki Mahamat salue l’action de l’Union Africaine en Centrafrique

Centrafrique : Moussa Faki Mahamat salue l’action de l’Union Africaine en Centrafrique

Centrafrique : Moussa Faki Mahamat salue l’action de l’Union Africaine en Centrafrique

ADDIS-ABEBA, le 10 février 2020 (RJDH)—Au 33e Sommet de l’Union Africaine ouvert hier, 09 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a salué les efforts de son institution pour le rétablissement de la paix en République Centrafricaine (RCA). Pour cette rencontre, les conflits qui minent le continent retiennent l’attention des Chefs d’Etat du continent, d’où le thème : « Faire taire les armes » en Afrique.

A la tribune, le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) a rappelé l’action de l’institution régionale en Centrafrique et au Soudan qui ont permis de faire avancer la paix dans ces pays. Ce qu’a reconnu le Président F.A Touadera qui a noté que « la RCA qui a toujours bénéficié de la sollicitude de l’Union Africaine, ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien à l’adoption de la doctrine de l’Union Africaine sur les opérations de soutien à la paix, pour la mise en place de la Force Africaine en attente, (…) ».

Mais, Moussa Faki a déploré la crise persistante en Libye et au Soudan du Sud, tandis que d’autres foyers ont été créés au Mozambique et au Cameroun, ainsi les actions déstabilisatrices des groupes terroristes dans la bande sahélo-saharienne. Face à ces défis de paix et de sécurité, le président de la Commission a évoqué dans son discours le grand désir de l’UA d’être le fer de lance de la résolution des conflits du continent et souhaite « des solutions africaines aux problèmes africains ». Cependant, l’opinion est pessimiste sur cette volonté, car une décision similaire avait été prise par l’UA en 2013 afin de « mettre un terme à toutes les guerres en Afrique d’ici à 2020 ».

L’UA pourra-t-elle devenir un acteur clef dans la résolution des conflits ?

Pour surmonter ce défi « des solutions africaines aux problèmes africains », il est d’abord indispensable que les pays membres de l’organisation continentale mette un terme à leurs dissensions et ne soient plus de foyer de déstabilisation pour leur voisin.  Pareillement, les 54 Ettas membres de l’UA devront décider sur l’autofinancement de l’institution par « le prélèvement de 0,2% sur les importations des pays », comme a préconisé le Président Paul Kagame dans son rapport.  Cet argent servirait au financement de l’UA et ses missions de paix.

A ce titre, AFP a indiqué que selon le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), l’UA devrait inclure dans ses priorités la finalisation d’un accord avec l’ONU afin que celle-ci finance à hauteur de 75 % ses missions de maintien de la paix approuvées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Un dossier que M. Guterres a évoqué hier devant l’UA. « Les missions de maintien de la paix africaines doivent jouir d’un financement prévisible garanti par des contributions obligatoires », a-t-il plaidé.

Fleury Agou

 

RJDH