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Centrafrique : Obo, les leaders communautaires se préoccupent de la situation humanitaire

Centrafrique : Obo, les leaders communautaires se préoccupent de la situation humanitaire

Centrafrique : Obo, les leaders communautaires se préoccupent de la situation humanitaire

OBO, 22 mai 2020 (RJDH)—Théâtre d’âpres affrontements mercredi, la ville d’Obo est en passe de connaitre une crise humanitaire en raison de la dégradation du tissu sécuritaire dans ces régions obligeant les habitants à regagner des sites de circonstances. Telle est l’inquiétude des leaders communautaires exprimée ce jour au RJDH.

Après les violents combats de ces derniers jours dans la ville, un semblant d’accalmie y est observé. D’après un travailleur humanitaire joint au téléphone ce matin, « les grands axes de la ville sont déserts. Il y a une affluence des populations des localités voisines d’Obo vers la mission catholique, une frange proche de la base de la Minusca y a trouvé refuge », rapporte-t-il, tout en précisant que, « le site de l’église catholique compterait environ 2 500 personnes ».

Ces déplacements massifs des habitants des campagnes et villages retirés sont encouragés par la crainte d’un probable retour des assaillants de l’UPC disséminés dans les coins et recoins d’Obo qui, d’après selon certaines sources, sont en attente de renfort de Zemio, Mboki et Bambouti.

Même si la ville est sous le contrôle des forces conjointes FACA-MINUSCA, il n’en demeure pas moins que la présence des hommes d’Ali Darassa signalée dans les parages crée encore des poches d’insécurité ayant pour corollaire la baisse des activités agricoles ouvrant la voie à une probable crise humanitaire et alimentaire, à en croire un acteur humanitaire majeur dans la région.

Toutefois, la MINUSCA a indiqué que les « Forces armées centrafricaines et les Casques bleus de la MINUSCA sont donc sur le terrain pour faire face à une éventuelle attaque des hommes de l’UPC qui, depuis quelques jours, tentent d’investir la ville. Les hélicoptères de la MINUSCA survolent la ville nuit et jour pour des reconnaissances ».

Barnabas Badiwi

RJDH