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Centrafrique : Plainte des habitants de Kaga-Bandoro suite à la réduction des activités du CICR

Centrafrique : Plainte des habitants de Kaga-Bandoro suite à la réduction des activités du CICR

Centrafrique : Plainte des habitants de Kaga-Bandoro suite à la réduction des activités du CICR

KAGA-BANDORO, le 15 février 2020 (RJDH)—Les habitants de la ville de Kaga-Bandoro se plaignent de la suspension des activités du Comité International de la Croix Rouge en Centrafrique sur les sites de Kaga-Bandoro suite aux incidents sécuritaires enregistrés dans l’une de ses bases dans la ville.

Le CICR était contraint de réduire ses opérations dans la Nana-Gribizi en raison d’attaques armées successives qu’il ne cesse d’en faire objet. Le dernier fait en date est celui du 6 février, avec l’intrusion des individus armés dans les résidences des employés du CICR à Kaga-Bandoro, où l’institution déploie d’importants programmes en aide aux personnes touchées par les conséquences des conflits et de la violence. Ces derniers ont agressé physiquement des gardes et dérobé des biens matériels.

La plainte des habitants de la Nana-Gribizi devient de plus en plus récurrent, suite à la simplification des activités du CICR, selon Jérôme Mandazou, un déplacé d’un des sites bénéficiaires d’assistance du CICR, « auparavant, le CICR exerçait beaucoup sur les sites en échafaudant des latrines aux déplacés mais ces activités sont réduites et ces derniers sont obligés d’aller dans la brousse pour se soulager. La santé des déplacés est menacée », s’est-il plaint.

En poursuivant, il a précisé que cette suspension a une conséquence énorme sur l’hygiène dans les sites. « Notre santé est menacée à cause de la défécation à l’air libre. Nous avons besoin d’une protection, maintenant nous sommes abandonnés à nous-mêmes et les sites manque de propreté », remarque Jérôme Mandazou.

Une mère de famille, de son côté, s’inquiète pour la prise en charge sanitaire des enfants et femmes enceintes. « Si le CICR réduit ces activités sur le site, qu’allons-nous devenir ? », s’est-elle interrogée.

Le CICR, par ces activités, lutte contre l’insalubrité et offre des emplois temporaires aux déplacés sur les sites de la ville de Kaga-Bandoro. Aujourd’hui, l’aide qu’elle apporte aux plus vulnérables est compromise à cause de l’insécurité et de la criminalité qui en résulte.

Merci Tonine Ndimbélé

RJDH