BANGUI, le 20 Mai 2021(RJDH)—Le gouvernement et la Minusca ont enregistré entre décembre 2020 et mai 2021, plus de cinq mille appels téléphoniques à travers la ligne verte 1325 mise en service pour signaler les cas de violences faites aux femmes candidates pendant le processus électoral. L’objectif est de promouvoir l’émancipation des femmes engagées dans la politique en Centrafrique.
Les mécanismes utilisés par le gouvernement et ses partenaires notamment la Minusca consistent à l’affichage des messages, les campagnes autour de la ligne verte 1325 qui permettent à la Direction générale des Opérations de recenser et traiter ces plaintes et les violences faites à l’égard des femmes en période électorale. C’est un projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « Election au féminin : ma voix mon droit ».
Il a été financé par le Programme des Nations-Unies pour le Développement en RCA, le Gouvernement du Canada et l’ONU-Femme. La ligne verte est mise en service gratuitement et permet de signaler des cas explique Zinsou Eugène, Commissaire de police à la Minusca,
« c’est la seule ligne gratuite et qui est utilisée pratiquement par l’ensemble des centrafricains tant à Bangui qu’en province. Cette ligne a déjà fait ses preuves lors des élections présidentielles où nous avons eu un impact dans le cadre de communication émise en termes d’alerte de secours et de protection de de la population. Elle permet aux centrafricains en difficulté d’alerter la police et la gendarmerie en cas de détresse », a- t-il expliqué.
Si une personne est dans une situation de détresse ajoute le Directeur Général de l’Opération au Ministère de l’Intérieur Chargé de la Sécurité publique Axel Christian Andja, un appel sur la ligne verte 1325 sera automatique. Car, chaque service est mis en alerte enfin d’apporter une solution le plus vite possible pour réconforter la victime.
« Depuis le début des élections, l’ONU-femme a mis en place cette ligne verte 1325 pour permettre aux femmes candidates aux élections dans les villes provinciales et la population d’appeler en cas de difficulté. Je lance un appel à tous les Centrafricains d’appeler sur cette ligne afin de dénoncer ce qui ne va pas dans leurs arrondissements. Cette ligne sera toujours opérationnelle même après les élections pour contribuer au retour définitif de la paix dans le pays. »
Les femmes candidates selon leurs témoignages, ont été plusieurs fois victimes d’exactions et de menaces sur le terrain depuis le début du processus en Centrafrique. Ce qui a d’ailleurs même contraint certaines à abandonner la course alors que plusieurs initiatives ont été faites par les organisations internationales pour soutenir et encourager la participation de la femme dans la prise de décision.
Sandra Cynthia Belly.
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