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Centrafrique : Plusieurs affrontements enregistrés après la signature de l’accord de paix

Centrafrique : Plusieurs affrontements enregistrés après la signature de l’accord de paix

Centrafrique : Plusieurs affrontements enregistrés après la signature de l’accord de paix

BANGUI, le 07 février 2020 (RJDH)—Le gouvernement centrafricain et les groupes armés sont parvenus à un accord de paix le 06 février 2019 à Bangui. Mais aujourd’hui un an après sa signature, l’ardeur guerrier de ces groupes armés n’a pas été altéré au regard des affrontements qui ont émaillé son parcours.

Le premier effet de cet accord était la cessation de toute violence contre les civils. Mais quelques mois après la signature, l’on peut noter plus d’une dizaine d’affrontements sur le terrain, notamment dans les villes de province, les groupes armés continuent malheureusement de se battre, soit avec les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), soit entre eux pour des raisons difficilement compréhensibles pour le peuple centrafricain.

Zangba, Alindao, Koundjili, Lemouna, Bohong,  plus d’une fois à Bria et à Birao, Kaga-Bandoro, Kouango et à Bambouti etc. sont des villes ensanglantées par les affrontements. Ces violences sont pour la plupart commises par les groupes armés signataires de l’APPR, notamment l’UPC, les 3R, le FPRC et le MLCJ dans le nord-est du pays. Et toujours selon le même schéma : des hommes appartenant aux quatorze groupes armés signataires de l’accord en tuent d’autres, des civils, des commerçants, des villageois.

Fort de ce constat, au mois de juin dernier, Mankeur Ndiaye a indiqué au Conseil de Sécurité que « chaque semaine 50 à 70 violations de l’accord de paix rapportées sont commises par les groupes signataires, principalement contre les populations civiles ».

Même si l’objectif du gouvernement était de rendre très rapidement la paix tangible sur l’ensemble du territoire national, plusieurs obstacles restent à franchir, notamment du côté des groupes armés qui ont leur propre agenda que celui du gouvernement.

Puisqu’aucun des groupes armés n’a sérieusement déposé les armes, puisque leurs chefs ou leurs hommes sont nommés conseillers militaires à la primature, ministres, préfets ou sous-préfets, les rebelles et les miliciens jouissent d’une impunité quasi-totale sur 80 % du territoire sous leur contrôle.

Vianney Ingasso

RJDH