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Centrafrique : « Rien ne m’empêche d’être candidat à la présidentielle », déclare François Bozize

Centrafrique : « Rien ne m’empêche d’être candidat à la présidentielle », déclare François Bozize

Centrafrique : « Rien ne m’empêche d’être candidat à la présidentielle », déclare François Bozize

BANGUI, le 28 janvier 2020 (RJDH)—Interrogé sur son avenir politique depuis son retour au pays après sept années d’exil, l’ancien président centrafricain François Bozize a clairement déclaré ce lundi que rien ne l’empêchait d’être candidat à la présidentielle de 2020.

Peu bavard, discret et en retrait depuis son retour mi-décembre 2019 en Centrafrique, l’ancien président François Bozize a rompu le silence qu’il s’était imposé depuis plus d’un mois en s’adressant pour la première fois à la presse lundi 27 janvier.  Evoquant son avenir politique face à la presse, sans détours, il répond que « Rien ne m’empêche d’être candidat (…) Rien ne m’empêche selon les textes officiels. Cela dépend de mon parti. C’est le congrès qui désigne les candidats », a fait savoir François Bozize, sans en dire dire plus sur ses intentions politiques à quelques mois de la présidentielle prévue fin 2020.

L’ex-chef de l’État toujours sous sanction des Nations unies depuis 2013,  a émis le vœu de voir ces sanctions levées par le Comité des Sanctions de l’ONU qu’il qualifie « d’injustes ».« Les événements concernant les Antibalaka se sont déroulés en mon absence et tout le monde le sait », s’est-il justifié, avant de préciser, « aujourd’hui, la situation a considérablement évolué et il ne me paraît absolument pas juste que je sois contraint de subir ces sanctions à perpétuité ».

Son retour, il le place « dans un esprit d’apaisement et de recherche de paix. Je ne suis pas venu chercher querelle à personne. Je ne suis pas non plus venu fomenter un quelconque complot pour créer un trouble en République Centrafricaine », c’est dans cette posture que l’homme se positionne désormais.

S’agissant de l’Accord de paix, François Bozize assure le respecter et le soutenir mais dans une approche inclusive avec toutes les forces vives de la nation, selon lui, qu’il faudrait lui insuffler une nouvelle énergie, « aujourd’hui, près d’un an après sa signature, il n’est un secret pour personne que cet accord souffre dans sa mise en œuvre… Il est temps de lui insuffler une nouvelle énergie afin que, tous ensemble nous lui permettions de nous mener à la paix tant recherchée », dit-il.

Il propose que le Chef de l’Etat élargisse son cercle de rencontres, « au-delà de simples rencontres qui ne seraient pas suivies d’effet, je propose que le cercle de consultations du Président de la République s’élargisse à l’ancien Vice-président de la République Henri Maïdou, aux anciens Premiers Ministres mais aussi aux leaders des formations politiques et aux leaders de la société civile afin qu’un élan véritablement inclusif et national puisse être lancé. Il nous faut aider le Président Touadera dans sa politique de la main tendue afin qu’elle le soit envers tous, sans exclusive », propose-t-il.

 Vianney Ingasso

 

RJDH