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Centrafrique : sans surprise, l’ONU maintient l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine

Centrafrique : sans surprise, l’ONU maintient l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine

 Centrafrique : sans surprise, l’ONU maintient l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine

BANGUI, 29 juillet 2020 (RJDH) — Le maintien de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine n’est pas une surprise au regard du dernier rapport publié par les experts de l’ONU, le 08 juillet dernier.

Dans un rapport publié début juillet, le groupe d’experts de l’ONU chargés de contrôler le régime des sanctions sur les armes en Centrafrique a noté une recrudescence des combats notamment dans le Nord –est du pays, nourris par l’arrivée des combattants et d’armes en provenance de l’étranger venant grossir les rangs des groupes rebelles. Des exemples, des papiers d’identité soudanais retrouvés sur les corps des combattants du FPRC à Birao avec la présence des miliciens soudanais lors des affrontements en mars à Ndele. Les experts ont souligné une multiplication des accrochages entre miliciens étrangers sur le sol centrafricain.

Autre inquiétude soulevée dans le rapport du groupe d’experts de l’ONU sur laRCA ,  « le trafic régional d’armes en provenance du Soudan, du Tchad, de la RDC, avec l’exemple de Gbadolité. Enfin, il y a l’expansion de certains groupes armés principalement, l’UPC, les 3R, avec l’exploitation des mines d’or, les taxes sur les activités de transhumance.

L’ONU n’a pas manqué aussi de pointer du doigt des recrutements parallèles qui s’exercent. « Bien que le recrutement des FACA prévu dans le cadre du plan national de défense ait connu des revers persistants, le renforcement de la Garde présidentielle (Groupement spécial chargé de la protection républicaine) s’est poursuivi. La formation de 150 nouvelles recrues de la Garde présidentielle s’est achevée en Angola en février. En mars, 100 ont été incorporées dans l’armée (à laquelle la Garde présidentielle appartient officiellement) et 50 ont rejoint la gendarmerie », note le rapport de l’ONU, poursuivant que le rôle joué par la Garde présidentielle en matière de sécurité s’est passablement étendu, son champ d’action couvrant tous les axes principaux, les intersections, les bâtiments officiels et l’aéroport de Bangui, et s’étendant jusqu’à Mbaïki (préfecture de la Lobaye) et Damara (préfecture de la Kémo) – deux grands axes d’entrée dans Bangui. Des éléments de la Garde présidentielle ont été vus en possession de fusils d’assaut et de mitrailleuses montées sur véhicule, mais on ne sait pas exactement quelle quantité et quels types d’armes leur ont été fournis, ni quels systèmes étaient en place pour contrôler leur matériel.

Enfin, les mesures visant à réaliser les poudrières, et le DDR qui est toujours en panne. Tous ces facteurs ont fait le lit à ce renouvellement de l’embargo pour un an sur le pays à cinq mois des échéances électorales.

Barnabas Badiwi

RJDH