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Centrafrique : Un pasteur mis en cause dans une affaire de trafic d’enfants

Centrafrique : Un pasteur mis en cause dans une affaire de trafic d’enfants

Centrafrique : Un pasteur mis en cause dans une affaire de trafic d’enfants

BANGUI, le 27 février 2020 (RJDH)—Le pasteur Etienne Kotokoa, ancien président de l’Association des Eglises Coopération Evangélique de Centrafrique est accusé par un groupe de femmes de son église d’organiser un trafic d’enfants. Ces veuves qui réclament leurs enfants, ont exprimé leur mécontentement en plein centre-ville de Bangui le 26 février dernier.  

Le dossier remonte à 2015 lorsqu’un groupe d’enfants admis à l’orphelinat tenu par le pasteur Etienne Kotokoa, s’envole pour la France. Il s’agirait, selon les sources du RJDH, de l’adoption de ces enfants dont les parents réclament aujourd’hui le retour.

En sanglot, Léocadie Yassérégue, une des plaignantes parle d’une véritable affaire d’escroquerie, « nous avons été dupées. Moi, c’est après la mort de mon mari que le pasteur Etienne Kotokoa a interné mes trois enfants dans son orphelinat. Quelque temps il m’a annoncé que les Blancs vont venir prendre les enfants pour les amener en France et après ils vont me ramener les enfants. Mais cela fait 5 ans aujourd’hui que je suis sans nouvelle », explique cette femme visiblement désespérée.

Une autre veuve dit compter sur les autorités pour avoir une idée claire sur ses trois enfants, « nous sommes fatigués parce que le pasteur ne dit pas où il a envoyé nos enfants et comment on peut entrer en contact avec eux. C’est pourquoi j’appelle le gouvernement à agir pour nous aider » lance-t-elle en larme.

Le pasteur Etienne Kotokoa, contacté par le RJDH, n’a pas souhaité se prononcer sur cette affaire qui croit monter de toute pièce par ses détracteurs pour nuire à sa personnalité. L’affaire est pendante devant la justice depuis le mois d’octobre 2019. Les veuves, mères des enfants partis en Europe sans le consentement des parents, ont été auditionnées à plusieurs reprises par le parquet. Selon des informations proches du parquet, les enquêtes sur ce dossier sont toujours en cours.

Ce dossier touche une dizaine d’enfants dont l’âge varie entre 4 et 11 ans. L’adoption est régie en Centrafrique par le code de la famille qui exige le consentement des parents.

Paméla Dounian –Doté

RJDH