BANGUI, 31 Août 2024 (RJDH) … Les proches de l’accusé Patrice Edouard Ngaïssona, accusé à la Cour pénale Internationale, ont exprimé ce 28 août à Bangui, leur soulagement suite à sa déclaration non assermentée. La retransmission en direct depuis la Haye a été organisée par le bureau de la CPI à Bangui pour rapprocher la population du travail de la Cour.
A titre de rappel, le 7 décembre 2018, un mandat d’arrêt avait été lancé contre Patrice Edouard Ngaïssona. Le 12 décembre de la même année, il a été l’accusé a été interpellé par les autorités judiciaires françaises et transféré à la CPI à la Haye. Le 23 janvier 2019, Edouard Ngaïssona a été transféré au quartier pénitentiaire de ladite institution. Il est suspecté de crime de guerre et crime contre l’humanité. Son Conseil a présenté sa déclaration en 2023. C’est dans ce contexte que la Cour, selon les textes du Statut de Rome en son Article 67. 1. H, a permis à Patrice Edouard Ngaïssona de faire sa déclaration non assermentée.
Du 27 au 28 août 2024, la CPI a organisé l’audience et en direct pour permettre à l’accusé de rendre publique sa déclaration et au cours de laquelle plusieurs personnes ont été citées. Des aspects non encore cités de l’affaire ont été révélés. «Cette procédure nous a permis de comprendre comment la CPI fonctionne et qui est Ngaïssona et ce qu’il a fait dans la vie active avant son arrestation. Nous étions satisfaits de l’écouter en direct depuis la CPI, car depuis longtemps nous ne l’avons ni vu, ni écouté », a témoigné un proche parent de l’accusé Ngaïssona.
«C’est un soulagement pour nous tous, les proches parents ou les partisans du Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement (PCUD). C’est rassurant. Nous avons confiance en la justice internationale la CPI, qui, à travers cette déclaration non assermentée à la CPI, va dire le Droit », a surenchéri Samson Ngaïbona, représentant du parti PCUD.
Les Ambassadeurs de la Justices près la CPI, les organisations de la société civile, les acteurs judiciaires, les représentants des victimes et certaines autorités ont été conviés à cette retransmission de l’audience publique projetée par le bureau de la CPI à Bangui.
Cette procédure est garantie par le Statut de Rome en son article 67.1.H.
Auguste Bati-Kalamet
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