Centrafrique : la situation sécuritaire préoccupante à Bambouti dans le Haut-Mbomou suite aux combats opposant deux groupes rivaux de l’UPC

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Centrafrique : la situation sécuritaire préoccupante à Bambouti dans le Haut-Mbomou suite aux combats opposant deux groupes rivaux de l’UPC

BAMBOUTI, le 12 novembre 2020, (RJDH/CA)—La situation humanitaire et sécuritaire dans la ville de Bambouti reste préoccupante suite aux combats qui ont opposé deux fractions rivales de l’UPC depuis le samedi 07 Novembre dernier. Selon le Député de Bambouti Jean Bernard Anioué Gbissigui, ces combats qui se sont généralisés dans la ville après deux jours d’affrontement ont provoqué une vague de réfugiés centrafricains sur le territoire sud-soudanais.

Ces combats selon le Député de Bambouti, se sont produits entre les éléments de l’UPC basés à Bambouti, « c’est depuis le samedi 06 novembre qu’une partie d’éléments de l’UPC a traversé la frontière pour aller vers le Sud-soudan alors qu’ils leur sont formellement interdits de traverser de l’autre côté. Une fois aperçu de l’autre côté du territoire, les jeunes les ont rappelé à l’ordre. Mais ces éléments de l’UPC ont eu le courage de tabasser un jeune sur son territoire avant de repartir sur Bambouti », a-t-il expliqué.

De retour de Bambouti, raconte l’honorable, « les échanges de tirs ont démarré. Et arrivée le dimanche c’était devenu le pire. Les informations en ma possession évoquent le décès de certains leaders influents de l’UPC à Bambouti. Les combats qui ont démarré le samedi, dimanche et lundi, cela s’est généralisé et la population ne pouvait pas supporter. La majeure partie de la population a traversé la frontière pour se réfugier au sud soudan » a-t-il poursuivi.

C’est depuis le mois de septembre 2019 que les éléments de l’UPC ont fait leur incursion dans la ville de Bambouti face à ce que l’élu de la nation qualifie de passivité des autorités du pays. « La population est abandonnée à elle-même et ne sait à quel saint se vouer. De l’autre côté vers le sud soudan, nous sommes taxés. Les gens disent que c’est nous qui gardons les rebelles à la frontière, et ce n’est pas normal. Nous savons que l’Etat centrafricain à la possibilité d’envoyer des militaires à la frontière, mais il ne veut pas. Mais aujourd’hui, par contrainte, la population est en train de traverser, quel sort leur sera réservé. C’est là où s’est compliqué », a conclu le Député de Bambouti.

La ville de Bambouti est située à plus de 1400 km de Bangui à l’extrême Est du pays.  La tenue des élections dans cette partie du territoire semble hypothétique vue que même les agents de l’ANE n’ont pas eu le temps de boucler les opérations d’enrôlement sur la liste électorale. Ces derniers ont pu enrôler seulement 700 électeurs, selon le député en trois jours avant d’être chassés par les éléments de l’UPC. /Cyrille Wegue

RJDH

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