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Centrafrique : 13 recommandations pour la réforme pénitentiaire

Centrafrique : 13 recommandations pour la réforme pénitentiaire

Centrafrique : 13 recommandations pour la réforme pénitentiaire

BANGUI, 07 octobre 2020 (RJDH) — Les organisations de la société civile sur la réforme pénitentiaire ont formulé 13 recommandations pour le respect des droits humains en milieu carcéral, dont la mise en œuvre et le suivi des textes régissant les droits des détenus et leur réinsertion sociale, à l’issue de la conférence nationale sur la démilitarisation des établissements pénitentiaires tenue à Bangui du 30 septembre au 01er octobre.

« Plusieurs établissements pénitentiaires en Centrafrique, se trouvent dans un état de dégradation avancée et ne répondent pas à la norme des maisons d’arrêt internationales », a relevé la conférence nationale sur les reformes pénitentiaires. La prise en charge sanitaire, alimentaire, la préparation des détenus à leur réinsertion sociale pose problème, tranche-t-elle. Face à cela, elle interpelle le gouvernement a organisé à une conférence nationale pour faire l’état d’avancement des réformes apportés dans le respect des droits des détenus.

Pendant cette rencontre de haut niveau, le directeur général des services pénitentiaires, le magistrat Dieudonné Mbolinanguéra, a présenté l’état des maisons carcérales en Centrafrique en soulignant que : « sur 38 maisons d’arrêt, 13 seulement ont été réhabilitées. Un projet de construction d’un nouvel établissement pénitentiaire en cours dans le but de réduire la surpopulation des maisons d’arrêt ».

Il se pose une problématique du personnel qualifié des prisons, c’est pourquoi, le ministère avec l’appui des partenaires, dont la Minusca, « a effectué la formation de 300 agents pénitentiaires. Nous avons déjà une première étape de 149 agents qui sont déployés dans certaines maisons d’arrêt en stage d’imprégnation », a ajouté le magistrat.

Le chef de Penitancial Reforme International (PRI), Oscar Ouédraogo Azouma, a indiqué que « le cout de la réalisation du projet de la démilitarisation des établissements pénitentiaires est estimé à environ 12 416 100 dollars soit environ 5 milliards de FCFA, pour une période de 5 ans. Il est important que le gouvernement prend en compte l’intégration automatique des agents formés, pour éviter des cas de mutineries, des évasions et des agressions provoquées par les mauvais traitements des détenus. »

Il est ressorti lors de la conférence nationale pour la réforme pénitentiaire, que sur 700 détenus à la maison d’arrêt de Ngaragba, 500 personnes sont en détention provisoire sans être jugées.

Auguste Bati-Kalamet  

RJDH