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Centrafrique : Ali Darassa accuse les FACA d’indiscipline à Alindao

Centrafrique : Ali Darassa accuse les FACA d’indiscipline à Alindao

Centrafrique : Ali Darassa accuse les FACA d’indiscipline à Alindao

BANGUI, le 16 janvier 2020 (RJDH)—Dans un communiqué en date du 15 janvier, le chef rebelle Ali Darassa, accuse les FACA détachées à Alindao d’être des éléments indisciplinés. Une réaction qui intervient après les affrontements la semaine dernière entre ces hommes et les forces régulières faisant plusieurs morts et blessés.

Depuis les événements d’Alindao le 9 janvier dernier où des soldats FACA et les forces coalisées de l’UPC se sont violemment affrontés dans la région, le chef de l’UPC vient de briser le silence et donne sa version des faits. Dans un communiqué rendu public le mercredi 15 janvier 2020, il accuse les soldats des forces armées centrafricaines de moins disciplinés.

« Ces derniers enhardis par un discours va-t-en-guerre se comportent plus en troupe d’occupation qu’en représentants d’un Etat mû par une réconciliation pourtant exaltée sur tous les tons », accuse l’UPC dans ce communiqué pour justifier les violences du jeudi 9 janvier.

Dans la foulée, les garants et facilitateurs de l’APPR-RCA entendent prendre des mesures coercitives contre tout parjure lors de la prochaine réunion du Comité Exécutif de Suivi (de la 7ème session) prévue le 20 janvier prochain. « En sa qualité de facilitateur de l’Accord de paix, la MINUSCA participera aux travaux », a indiqué mercredi le porte-parole de la Mission onusienne, Vladimir Monteiro, et que « les violations, y compris les récentes commises par l’UPC mais aussi d’autres signataires », seront abordées par les participants à la rencontre du CES, en rappelant que l’une des missions de cet organe est d’évaluer la mise en œuvre des engagements par les parties.

Flairant que cette réunion de la 7ème session ne lui sera pas favorable, tout en sachant qu’elle a déjà franchi le Rubicon, car même le gouvernement centrafricain sortant de sa léthargie appelle les garants et facilitateurs à frapper l’UPC, le groupe armé déclare qu’il réitère son engagement pris lors de la signature de l’APPR-RCA et se dit prêt à aborder les éventuels différends qui sont reprochés à l’UPC dans le cadre de l’article 34 « aux fins d’actions idoines de conciliations ».

Le groupe armé rappelle aux garants et facilitateurs qu’une telle démarche n’a jamais été entreprise contre les groupes armés engagés dans les violences armées à Birao et Amdafock. « Toutefois, dans le cadre de l’article 35 qui semble désormais être l’ultime recours du gouvernement à l’encontre de l’UPC, ces mesures répressives ciblées auraient un caractère particulièrement injuste, au regard des atrocités vécues par la population du nord-est du pays en proie depuis plusieurs mois aux combats que se livrent d’autres signataires de l’APPR, sans que le gouvernement, ni la communauté internationale ne s’en émeuvent », dit le communiqué de l’UPC, tout en relevant que, « la RCA vit une période de nouvelle fébrilité politique en cette année électorale, et en cette saison sensible de transhumance, le Coordinateur Militaire, Chef d’Etat-major de l’UPC, le Général d’Armées Ali DARASSA enjoint les parties prenantes à privilégier le dialogue, qui fut le moteur initial de l’APPR », conclut le communiqué.

Vianney Ingasso

 

RJDH