Centrafrique : D’énormes besoins humanitaires à Boyo, à 130 km de Bambari après les attaques début décembre 2021

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Centrafrique : D’énormes besoins humanitaires à Boyo, à 130 km de Bambari après les attaques début décembre 2021

BANGUI, le 10 janvier 2022 (RJDH)—Après les attaques des 06 et 07 décembre 2021 à Boyo, localité située à 130 km de Bambari au centre du pays, la situation humanitaire est critique selon la Coordonnatrice d’OCHA, Denise Brown. La diplomate onusienne a effectué une mission humanitaire le 6 janvier dernier pour rencontrer et échanger avec les autorités locales afin d’évaluer les besoins humanitaires cruciaux de la population.

Ce déplacement effectué par la Coordinatrice de OCHA est de constater les conditions dans lesquelles vivent les habitants après les combats qui ont fait des victimes à Boyo entre les 6 et 7 décembre 2021.

Lors de cette attaque, des éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (l’UPC) ont pris d’assaut, la résidence du Maire et des habitations avant d’être repoussés par des casques bleus népalais et mauritanien de la Minusca le 25 décembre 2021.

« Nous avons vu des maisons détruites, des femmes et des enfants intérieurement affectés après les attaques. Pendant cette saison agricole, on constate que les semences et les stocks soit sont emportés ou incendiés. Ce fait aussi deux ans que l’école ne fonctionne pas dans la localité à cause de l’insécurité », a énuméré Dénis Brown, Coordonnatrice de OCHA après avoir effectué ce déplacement dans la localité.

Sur le plan sanitaire, le village ne dispose que d’un centre de santé qui est tenu par une infirmière. Un centre de santé pour une population estimée à plus de 2000 habitants où il manque cruellement de médicament, « en effectuant ce déplacement, nous avons emmené quelques nécessités. Donc, il y’a vraiment du travail à faire sur tous les plans », a décrié OCHA.

Le contingent népalais de la Minusca a été déployé dans la localité pour assurer la sécurité de la population.

La mission formule le vœu de voir la sécurité rétablie dans la zone afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, « aujourd’hui il faut que la sécurité se rétablisse pour que nous autres, puissions y aller plus régulièrement assister la population. Je remercie aussi beaucoup les autorités locales qui étaient avec nous et à côté de la population. Nous allons continuer d’aller assister la population physiquement, moralement et psychologiquement. Les éléments armés qui entrent à Boyo doivent respecter la population, car elle n’est pas une cible », a lancé la Coordonnatrice.

Le dernier bilan de ces affrontements qui ont opposé des forces armées centrafricaines aux éléments de l’UPC en décembre 2021, a fait une quinzaine de mort dont des civils et 1500 personnes déplacées, selon le rapport de OCHA.

Annela Niamolo.

RJDH

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