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Centrafrique : des cas d’incidents sécuritaires documentés dans les zones minières à Nola par le Comité de suivi du processus de Kimberly

Centrafrique : des cas d’incidents sécuritaires documentés dans les zones minières à Nola par le Comité de suivi du processus de Kimberly

Centrafrique : des cas d’incidents sécuritaires documentés dans les zones minières à Nola par le Comité de suivi du processus de Kimberly

NOLA, 16 juillet 2020(RJDH) —Les activités minières dans la préfecture de la Sangha-Mbaéré ont été évaluées par le Comité National de Suivi du Processus de Kimberly, marquées par plusieurs incidents sécuritaires et des cas de fraude ont été enregistrés dans la préfecture au sud-ouest du pays, selon le rapport présenté début juillet, lors de la deuxième réunion trimestrielle tenue dans la ville.  

Par rapport aux exigences du Processus de Kimberly inscrites dans le cadre opérationnel, le comité national de suivi des activités minières dans les zones déclarées vertes, une réunion trimestrielle de ladite structure a été tenue le 4 juillet dernier à Nola. L’objectif est de passer en revue, les activités minières dans la préfecture de la Sangha-Mbaere et de faire le bilan sur la situation sécuritaire, la production et la contrebande.

Selon le rapport, l’insécurité dans certains endroits a été enregistrée, les cas des villages de Yokadouma et Bouna dans la commune de Bilolo (Sangha-Mbaéré), localités situées entre la RCA, le Congo et le Cameroun. « Cette insécurité est due à l’absence des forces de sécurité dans les zones, l’impraticabilité des routes qui ne favorisent pas le mouvement régulier afin de renforcer la sécurité », déplore-t-on.

Il est noté aussi le conflit entre les éleveurs et les agriculteurs lors de transhumance. « En ce qui concerne la production, le comité local de suivi du processus de Kimberly a enregistré une baisse », analyse le comité qui précise que cette baisse se justifie par « l’absence des bureaux d’achat dans la ville, qui a impacté sur les prix de diamant et à cela s’ajoutent les cas de fraude ou la contrebande qui se font à travers les pistes rurales », précise le rapport du comité national de suivi du processus de Kimberley.

Face à cette situation, le comité en tant qu’organe de veille, entend formuler des recommandations à l’endroit du gouvernement et des institutions internationales, notamment la Banque Mondiale, la MINUSCA, l’Union Européenne, le Processus de Kimberly afin de s’approprier du rapport.

« Il y aura des recommandations qui seront formulées, des actions à entreprendre et le tout sera consigné dans le rapport. Au niveau du comité national, nous n’avons rien à ajouter ni à retrancher de ce rapport, mais nous allons seulement partager le rapport au gouvernement, aux institutions internationales comme le processus de Kimberley, l’Union Européenne, la MINUSCA, la Banque Mondiale y compris les représentations diplomatiques. Nous allons vulgariser ce rapport pour que chacun en ce qui le concerne, puisse intervenir afin de prendre des mesures pour que les activités minières puissent se dérouler comme convenablement », a annoncé le Rapporteur général du comité national de suivi de processus de Kimberly Saint-Cyr Dieu Béni Ngamadora.

Cette activité est financée par le projet Droits de propriété et artisanat minier (DPAM). Elle se tient dans un contexte marqué par la reprise progressive des activités minières dans les zones déclarées conformes par le Processus de Kimberly.

Judicaël Yongo

RJDH