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Centrafrique : Des établissements scolaires en manque d’aires de jeux

Centrafrique : Des établissements scolaires en manque d’aires de jeux

Centrafrique : Des établissements scolaires en manque d’aires de jeux

BANGUI, 27 octobre 2020 (RJDH)—Les cours ont repris à Bangui sauf que la plupart d’établissements privés dans la capitale ne disposent des aires de jeux pour faciliter les activités physiques et sportives des élèves. Un constat RJDH après avoir sillonné quelques établissements d’enseignements à Bangui.

D’après le constat RJDH, certains établissements tant publics que privés ne disposent pas d’infrastructures sportives pour favoriser le bon déroulement des activités physiques et sportives à l’exemple du lycée de Gobongo dans le 4ème arrondissement de Bangui, où les élèves se rendent sur le terrain de l’école primaire de Gobongo pour les cours d’EPS.

Pour Théophile Gazanguinza, Proviseur du lycée de Gobongo, l’extension des infrastructures pouvant désengorger son établissement a fait de telle sorte que le lycée ne dispose plus d’espace pour les activités sportives. « Vous-même vous avez constaté que l’établissement est clôturé donc il n’y a pas d’espace aujourd’hui pour construire les différentes infrastructures qui doivent accueillir les activités sportives, dit-il, pour cela nous déportons les élèves sur le terrain de l’école primaire de Gobongo pour ses cours. »

Selon Jolly Edouard Wonqui-Quina, Fondateur du Complexe scolaire « Source du Savoir » dans la commune de Bimbo, ses élèves sont toujours accompagnés par leurs professeurs pour se retrouver sur le terrain de Guitangola afin d’éviter un cas d’accident.

« Nous avons pris toutes les dispositions dans notre établissement pour aller là ils font le sport. Il n’y a presque pas de danger parce que ses enfants sont bien encadrés surtout par leurs professeurs d’EPS. »

Une situation similaire pour le Complexe Scolaire Avenir, situé sur l’avenue Barthélémy Boganda, les élèves sont conduits au lycée des martyrs, selon David Wemo le directeur des études.

« Oui il est vrai que quand les enfants quittent ici pour aller au lycée des martyrs, de fois il y a de problème. Mais, on cherche toujours à effacer cela puisque c’est le terrain qui répond au moins aux critères académiques. »

Face à ces manquements, Didier Stanislas Tchengba, psychologue et coordonnateur national de l’Association Secours Psychologique en Santé, Education, Développement (SPCED) s’attarde sur les inconvénients si un établissement ne dispose pas d’un terrain de sport pour les élèves.

« Quand dans un établissement, on n’a pas l’espace dédié aux divertissements, à l’éducation physique et sportive des enfants, alors cela pose un problème. Le fait de demander aux enfants de quitter un lieu précis d’éducation et d’aller à un autre endroit pour pouvoir bénéficier de la dimension de cette offre d’éducation, pose un problème et constitue aussi un grand danger pour eux », a relevé Didier Stanislas Tchengba.

En poursuivant, il craint aussi pour la sécurité physique des élèves dans ces déplacements. « Vous savez qu’à Bangui les routes ne sont pas faites pour de telles sortes à favoriser par exemple la traversée pour les petits enfants. Alors si les enfants doivent parcourir des kilomètres pour joindre un espace qu’on va pouvoir négocier pour que là ils puissent pratiquer les activités sportives, cela constitue un grand danger pour eux », prévient-il.   

Des établissements parcourus par le RJDH, c’est beaucoup plus les écoles privées qui n’ont pas de cadre pouvant offrir d’aires de jeux aux enfants.

Vivien Yondo

RJDH