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Centrafrique : Des officiers et agents de police judiciaire formés sur les nouvelles techniques d’enquête sur les VBG

Centrafrique : Des officiers et agents de police judiciaire formés sur les nouvelles techniques d’enquête sur les VBG

Centrafrique : Des officiers et agents de police judiciaire formés sur les nouvelles techniques d’enquête sur les VBG

BANGUI, le 07 Février 2020 (RJDH) —Les acteurs judiciaires centrafricains entrent en une session de formation de 10 jours, depuis lundi 3 février dernier, sur les techniques d’enquête en matière de violences sexuelles basées sur le genre y compris les violences sexuelles liées au conflit. Une session de formation organisée sur financement du Programme des Nations-Unies pour le Développement.

Tout indique que les enquêtes sur des cas des VBG sont souvent difficiles pour les OPJ et/ou APJ. C’est dans cette optique que les principaux acteurs judiciaires engagés dans l’établissement des faits pour la manifestation de la vérité, notamment les officiers et agents de police judiciaire, voient leur capacité renforcer pour faire face à des situations des violences faites aux femmes.

Jean Claude Zoubanda, Inspecteur principal de la police centrafricaine, a reconnu ces difficultés auxquelles ils font souvent face. « Après les dernières crises que notre pays a connues, il y a eu trop de violences sur les femmes à travers des statistiques, c’est impressionnant. D’où nécessité de renforcer au fur et à mesure la capacité de nos techniciens c’est-à-dire nos OPJ et APJ afin qu’ils soient mieux outillés pour faire face à cette fatalité », a fait savoir l’officier de police. 

En poursuivant, il a relevé l’importance de ces nouvelles techniques qui leur permettraient de ficeler les procédures au niveau de parquet, « l’arme d’abord d’un APJ et d’un OPJ, c’est d’avoir toutes les connaissances de base et une fois aguerrie pour ficeler une procédure, cela ne posera pas problème parce que toutes nos difficultés au niveau du parquet, c’est lorsque les procédures sont mal ficelées »,a-t-il indiqué, avant de préciser que, « si les procédures sont mal montées, pour un auteur d’une infraction accompagné de son conseil, c’est cela qui engendre aussitôt une mise en liberté et que nous crions au scandale qu’il y a corruption et on en fait toute une interprétation alors que ce n’est pas une réalité », conclue Jean-Claude Zoubanda.

D’après une enquête menée en 2019 par le ministère de la sécurité publique, 2077 victimes ont été recensées représentant ainsi une augmentation de 7 % par rapport aux cas recensés en 2018. C’est pour cette raison que le gouvernement centrafricain et le département de la justice font de la lutte contre les violences basées sur le genre, une priorité.

Sandra Belly

RJDH