Centrafrique : « La COD 2020 ne prendra part qu’à des consultations qui offrent toutes les garanties d’inclusivité et d’impartialité », dixit N. Tiangaye

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Centrafrique : « La COD 2020 ne prendra part qu’à des consultations qui offrent toutes les garanties d’inclusivité et d’impartialité », dixit N. Tiangaye

BANGUI, le 29 avril 2020—(RJDH)—Les partis politiques membres de la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020(COD 2020) ont choisi la politique de chaise vide au lendemain de la consultation en vue du dialogue républicain prôné par le président Touadera. En dépit de l’absence des membres de la plateforme, ils ont adressé une note au Président de la République en vue de faire part de leur vision de ce dialogue. Selon le porte-parole Me Nicolas Tiangaye, « ils ne prendront part qu’à des consultations qui offrent toutes les garanties d’inclusivité et d’impartialité ».

Les membres de cette plateforme politique se disent très soucieux d’un retour de la paix et de la cohésion dans le pays. Sauf que pour ce dialogue, ils exigent toutes les garanties nécessaires pouvant faciliter l’inclusivité, « ils ne prendront part qu’à des consultations qui offrent toutes les garanties d’inclusivité et d’impartialité », a indiqué Me Nicolas Tiangaye en sa qualité de Porte-Parole de la COD2020.

La concertation des forces vives de la Nation au dialogue politique inclusif doit mettre en perspective selon la COD2020 les enjeux pouvant, « ramener la paix sur tout le territoire centrafricain en réglant définitivement le problème des groupes armés ; régler durablement la crise post-électorale ; opérer les réformes structurelles au plan institutionnel » ont énuméré les membres.

 D’autres perspectives reposent sur la lutte contre « l’impunité et aux graves violations des droits de l’homme commises tant par les groupes armés que par les mercenaires russes de la société privée WAGNER, la milice du régime dénommée « les Requins » et les pouvoirs publics (tueries, enlèvements, exécutions extra-judiciaires, pillages, incendies de maisons d’habitation et d’édifice publics, viols, arrestations arbitraires, atteintes à la liberté de circulation des opposants etc…) », a-t-il poursuivi.

« La mise en œuvre d’une véritable politique de réconciliation nationale et de traiter les questions de mauvaise gouvernance », a ajouté Me Nicolas Tiangaye lors d’une conférence de presse le mardi 27 avril dernier à Bangui.

Pour atteindre les objectifs cités ci-haut, la COD2020 pense que le dialogue politique inclusif devrait obéir aux exigences incontournables. D’abord, la question de représentativité du Comité Préparatoire où, la réussite de ce prochain dialogue repose sur la mise en place préalable d’un comité préparatoire élargi à toutes les composantes de la société centrafricaine, avec la mission de définir en toute indépendance le cadre formel du déroulement des assises avec les objectifs à atteindre.

L’inclusivité qui implique la participation de toutes les forces vives de la Nation à savoir les partis politiques, la société civile, les pouvoirs publics, les syndicats, la plateforme des confessions religieuses, la diaspora et les groupes armés. Le Consensus national qui sera dégagé de la synthèse des travaux et des compromis dynamiques que doivent s’imposer tous les participants sans exclusive et le parrainage/facilitation car il serait illusoire d’envisager une sortie de crise sans l’appui et contribution de la communauté internationale.

La COD-2020 salue et soutient les initiatives entamées par les institutions sous régionales notamment la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), c’est pourquoi selon elle, « le dialogue politique inclusif doit être placé sous les auspices de la communauté internationale ».

La plateforme exprime le vœu que la direction des débats soit assurée par le Médiateur Permanent de la CEEAC sur la crise centrafricaine.  Et du Comité de suivi et de mise en œuvre des recommandations, la COD-2020 suggère la mise place d’un Comité de Suivi Mixte (national et international), en vue d’assurer le suivi et l’exécution des recommandations et des résolutions du dialogue.

Fort de ces constats, « le dialogue dit républicain que vous préconisez ne répond pas aux exigences sus-énumérées et ne peut nullement déboucher sur la paix, la réconciliation nationale et la stabilité. Son format non inclusif et non consensuel dicté par Vladimir TITORENKO, Ambassadeur de la Fédération de la Russie, correspond plutôt à une juxtaposition et une addition de monologues anti républicains. Il n’offre donc aucune perspective de sortie de crise », a conclu Me Nicolas Tiangaye, Porte-parole du COD2020.

Cyrille Wegue

RJDH

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