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Centrafrique : la population du nord exaspérée par les braquages à main armée

Centrafrique : la population du nord exaspérée par les braquages à main armée MARKOUNDA, 13 octobre 2020 (RJDH) --- Les multiples cas de braquage

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Centrafrique : la population du nord exaspérée par les braquages à main armée

Centrafrique : la population du nord exaspérée par les braquages à main armée

MARKOUNDA, 13 octobre 2020 (RJDH) — Les multiples cas de braquage à main armée enfreignent la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-Préfecture de Markounda dans l’Ouham au nord du pays, a-t-on appris de sources locales mardi 13 octobre.

La découverte de nouveaux chantiers de mines d’or respectivement aux villages Boulo et Kadjama, situés entre 40 et 35 km de Markounda, a engendré l’afflux massif des hommes en armes dans la zone. « Plusieurs activités sont paralysées, les commerces s’exercent sous pression armée, les activités agricoles sont timides, la libre circulation des personnes et des biens est fragilisée par la présence des hommes armés mixtes », a confié au RJDH un des habitants de Markounda préférant garder l’anonymat. 

Joint par le RJDH ce mardi matin, une source proche de la ville de Markounda a confirmé ces arrivées massives presque quotidiennes des hommes armés en provenance du Tchad. « Une nouvelle équipe est arrivée hier soir à bord des motos. Certains d’entre eux sont habillés en uniforme de l’armée tchadienne, d’autres ne parlent ni sango, ni français sinon la langue arabe », relate-t-elle.

Un autre habitant de la ville a quant à lui dénoncé les cas fréquents de braquage à main armée qui se sont accentués ces derniers temps. « Le renforcement des positions des hommes en armes dans les villages, a des conséquences graves sur la population de la ville de Markounda. Les déplacements ne se limitent qu’en ville. Les cultivateurs ne vont plus au champ. Les produits de première nécessité se font rares dans certaines localités éloignées de Markounda. On ne peut plus se déplacer à partir de 18 heures en raison de ces agressions devenues le lot quotidien de la population de la région. Nous sommes exacerbés », a-t-il décrié.

C’est depuis juillet 2019 que les nouvelles découvertes de gisement aurifère que la région de Markounda est devenue un repère des groupes armés qui viennent principalement du Tchad.  

Auguste Bati-Kalamet