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Centrafrique : la société civile centrafricaine pas du tout rassurée sur le bilan du DDR à l’approche des élections

Centrafrique : la société civile centrafricaine pas du tout rassurée sur le bilan du DDR à l’approche des élections

Centrafrique : la société civile centrafricaine pas du tout rassurée sur le bilan du DDR à l’approche des élections

BANGUI, 28 septembre 2020 (RJDH)—A quelques mois des élections groupées de fin d’année, la société civile ne se montre pas du tout rassurante quant à l’évolution du programme national du DDR dans le pays. C’est en substance l’inquiétude exprimée par la population centrafricaine lors d’une conférence débat animé par ROSCA-GD le 26 septembre 2020.

Sans doute, pour les organisations de la société civile réunies au sein de la ROSCA-GD, les agitations des groupes armés et la porosité des frontières ne favorisent pas le bon fonctionnement du processus de DDRR lancé par le gouvernement et ses partenaires. Ces manquements ne favorisent pas un climat apaisé pouvant conduire à des élections libres et transparentes qui s’annoncent à grand pas pour le 27 décembre 2020.

 « C’est pourquoi nous avons essayé de réfléchir sur quelques points essentiels qui constituent des obstacles à la réalisation de ce programme. Notamment les critères d’éligibilité qui ont été mis en place ne répond pas, la porosité des frontières ne favorise pas la tenue des élections, y a également l’insécurité qui sévit à l’intérieur du pays et les agitations des groupes armés », a déclaré Mathias Benam.

Pour lui, la réussite des prochaines élections en Centrafrique est conditionnée par l’instauration de la paix, car « il faut qu’il y ait la paix pour que la démocratie s’établisse. Cela veut dire, nous utilisons le DDRR comme un moyen permettant d’aller vers la paix et une fois obtenu la paix nous pouvons pencher  sur les élections ».

 La tenue des élections en RCA nécessite la paix. Mais à trois mois des élections groupés du 27 décembre 2020, les rebelles se ravitaillent en armes et s’agitent dans les arrières pays. Même l’opération du DDRR sur le terrain ne se fait pas à fond.

Jocelyne Nadège Kokada

 

RJDH