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Centrafrique : le centre de santé de Markounda en manque de personnel soignant qualifié

Centrafrique : le centre de santé de Markounda en manque de personnel soignant qualifié

Centrafrique : le centre de santé de Markounda en manque de personnel soignant qualifié

MARKOUNDA, 08 Juin 2020 (RJDH) — La formation sanitaire de la ville de Markounda ne dispose pas de personnel qualifié, ni en médicaments. Les mesures barrières contre la Covid-19 ne sont pas respectées dans cette partie du pays. Une situation décriée par une autorité de la localité jointe au téléphone par le RJDH, ce lundi 8 juin.  

Jointe au téléphone ce matin, une autorité locale de la ville de Markounda dans le nord du pays a fait savoir que la formation sanitaire de la ville manque cruellement de personnel qualifié. Selon elle, ce centre de santé est tenu par des agents de santé sans formation adéquate en matière de santé. « Les femmes enceintes accouchent dans des conditions difficiles, des cas de mortalité infantile ont été enregistrés encouragés en outre par l’insécurité dans la région », a confié le maire de la ville de Markounda, Vincent Tolmgar.

A cela s’ajoute, le manque de médicaments dans le centre de santé, poursuit le maire. « Les cas graves sont référés soit au centre de santé de Boguila à 80 kilomètres de Markounda, soit à Paoua. L’hôpital ne dispose pas de médicaments, les parents des malades se procurent des médicaments de la rue des mains de vendeurs à la sauvette.  L’éloignement du trajet occasionne des situations dramatiques en cours de route, on assiste à des mort-nés et des cas de décès », s’est-il plaint.

Les agents de santé qualifiés déployés à Markounda, ne veulent pas regagner leur poste pour des raisons d’insécurité. « L’insécurité grandissante dans la localité ne favorise pas aux agents de l’Etat de travailler dans la sérénité. Le centre de santé privé catholique de la ville qui appuie la population de Markounda, exige des tarifs et ces frais de consultations sont élevés. Il faut avoir de l’argent pour prétendre à un soin de qualité, les médicaments sont chers », a ajouté cette autorité communale.

Selon l’accord de Khartoum, les groupes armés ont l’obligation de s’abstenir de tout acte obstruant le redéploiement des fonctionnaires et des responsables publics, des forces de défense et de sécurité, ainsi que la fourniture de services de base. 

Auguste Bati-Kalamet

RJDH