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Centrafrique : Le Procureur spécial adjoint de la CPS qualifie de dilatoire, la demande de report du procès par les avocats des accusés

BANGUI, le 26 Avril 2022(RJDH)—L’affaire le bureau du parquet spécial de la Cour Pénale Spéciale contre les trois accusés poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité est reportée à la demande des avocats pour un mois. Elle pourra reprendre le 16 mai prochain selon la Cour. Les motivations de la défense se fondent sur les pièces qu’elle ne détient pas en devers elle afin de permettre des débats contradictoires.

Le premier procès de la Cour pénale spéciale qui s’est ouvert ce 25 avril 2022 est suspendu après quatre heures du temps de débats contradictoires.

« il y avait un volume de dossiers qui ne nous permet pas au stade de la procédure de pouvoir examiner sérieusement cette affaire. Raison pour laquelle, nous avons exigé le travail en équipe et préparé la prochaine audience. L’ensemble des dossiers n’étant pas mis à notre disposition pour examiner pièce par pièce le fond du dossier », a défendu Me Koy-Dolimbété, avocat des accusés.

La cour par la voix du président Pascal Delimo, a suivi la ligne de la défense et a finalement repoussé l’audience au 16 mai 2022 dans l’espoir d’un procès équitable comme le souhaite la partie civile et la défense.

Une décision qui n’est pas appréciée par le parquet spécial qui qualifie de dilatoire, la demande de la défense et de la partie civile, « nous avons estimé que depuis trois ans, ils ne se sont pas organisés. Ce n’est pas en un mois qu’ils pourront le faire. Cette demande de renvoi, est dilatoire et n’est pas fondée », a pris position Alain Ouaby-Bekay, Procureur spécial adjoint de la CPS.

Ce procès concerne Issa Sallet Adoum alias Bozize, Yaouba Ousman et Mahamat Tahir accusés d’avoir commis le 21 mai 2019 à Lemouna et à Koundjili, des meurtres et autres actes inhumains constitutifs de crimes contre l’humanité, des meurtres, des tortures, autres atteintes à la dignité des personnes, notamment des traitements humiliants et dégradants constitutifs de crimes de guerre.

C’est la deuxième fois que le procès a été reporté. Le premier remonte en date du 19 avril 202 où les avocats ont boycotté l’audience justifiant, le mauvais traitement dû à leur égard. Le second ce 25 avril 2022, demande une remise en attendant d’accéder aux pièces dont ils ne disposaient pas assez.

Annela Niamolo.

RJDH

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