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Centrafrique : Le retour progressif de l’Etat dans les zones minières occupées par les éléments des 3R

Centrafrique : Le retour progressif de l’Etat dans les zones minières occupées par les éléments des 3R

Centrafrique : Le retour progressif de l’Etat dans les zones minières occupées par les éléments des 3R

BANGUI, le 07 janvier 2020 (RJDH) — L’Etat reprend peu à peu le contrôle des zones minières occupées par les éléments armés des 3R de Siddicki Abbas, après une mission effectuée  du 10 au 14 décembre 2019 par le département des mines et de la géologie dans les préfectures de l’Ouham-Pende et la Nana-Mambere. Une information confirmée ce lundi 06 Janvier 2020 au RJDH par le Directeur Régional des Mines et du pétrole de Bouar, Georges Hyacinthe Ouaboua.

La volonté de reprise des zones minières sous contrôle des 3R par l’Etat, a été émise par les responsables de ce groupe armé qui l’inscrit dans la dynamique de l’accord de paix.

Pour le Directeur Régional des mines, Georges Hyacinthe Ouaboua, c’est le degré de la collaboration entre ce mouvement armé et les autorités en charge des mines qui a favorisé le retour de l’Etat dans ces zones afin de contrôler l’exploitation, « Nous avons demandé plusieurs fois à la MINUSCA de nous accompagner dans les régions minières pour contrôler l’exploitation, parce qu’on nous signale la présence des étrangers qui exploitent nos ressources minières, mais notre demande est restée sans suite. Une fois que le Général Siddicki est ramené à Bouar, nous étions passés le voir et il a facilité le déplacement. Nous avons sillonné du 10 au 14 Décembre 2019 des chantiers qui sont proches de Bocaranga, dans les communes de Koui, Niem et Yéléwa », a-t-il confié au RJDH.

La présence des exploitants étrangers est massivement signalée dans ces régions minières, « nous avons sensibilisé ces exploitants clandestins à acquérir des documents, et sur un nouveau chantier entre Niem et Yéléwa, appelé Kpakana, nous avons déjà une équipe là-bas afin de sensibiliser les exploitants à avoir des documents. L’exploitation se fait encore d’une manière artisanale dans ces zones à l’exception des chantiers proches de Bocaranga où les exploitants utilisent les broyeurs pour écraser les pierres », a souligné Georges Hyacinthe Ouaboua.

C’est depuis 2013 début des évènements en Centrafrique que l’Etat n’a pas accès aux zones minières à cause des hommes armés. Cette campagne lancée par la région minière numéro 3 est un début de solution et sera un plus pour l’Etat et surtout pour la communauté locale.  

RJDH