BANGUI, le 05 Octobre 2022 (RJDH) —- Un projet pour la conservation numérique de la mémoire intellectuelle en RCA, porté par les autorités universitaires vient d’être lancé par le Cabinet Peace and développement Watch (PDW) et le Groupe de Urgence Réhabilitation et Développement (URD). La présentation de ce projet à deux volets aux médias a lieu ce mercredi 05 Octobre 2022, au cours d’une conférence de presse à Bangui.
La République Centrafricaine, faute de conservation de ses documentations et archives, est parfois taxée à tort ou à raison, à en croire KESSY EKOMO, Directrice de cabinet PDW, « la vision de ce projet est de pouvoir créer un socle documentaire, une première phase pour permettre de sauvegarder et protéger les connaissances et productions intellectuelles centrafricaines au niveau de différentes structures, notamment de l’ENAM, de l’Université, et du Rectorat. Nous sommes encore en phase de négociation avec la présidence de la République », explique la directrice.
« L’objectif est de protéger toutes ces connaissances. Vu les crises qu’elle traverse, la RCA a tendance à perdre toutes ces données qui constituent une richesse pour le pays et qui peuvent le valoriser. C’est d’ailleurs l’objet de l’accompagnement de ces deux organisations dans cette démarche », conclut – elle.
Un projet salué par le Vice-recteur de l’Université de Bangui. Selon lui, « il vient à point nommé ». Parce que, dit–il, « il y’a longtemps qu’ils avaient pensé créer un centre de traitement de données pour regrouper ces mémoires qui, malheureusement par manque de moyen et faute temps, s’accumulent d’année en année ».
« Ce projet relève d’une grande importance pour l’Université de Bangui, surtout en ce qui concerne les promotions de 1969 jusqu’à 2000 dont la plupart ont présenté leurs thèses de Doctorat à l’étranger et particulièrement en France et qui seront aussi rapatriées à Bangui, pour permettre au public d’y avoir accès », a rappelé Professeur Silla Semballa Biochimiste et vice- recteur de l’Université de Bangui.
Des encadreurs ont été formés pour la numérisation de ces documents, dans les institutions de Bangui notamment, l’ENAM, la Présidence, l’Université de Bangui et certaines villes des provinces. La Faculté des sciences et de la santé est la toute première ciblée pour le démarrage. Il faut souligner aujourd’hui que l’effectif des étudiants à l’Université s’élève à 15mille, dont plus de 6000 mémoires chaque année. Un véritable défi pour ce projet.
Christelle FANDOMA
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