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Centrafrique : les mesures de précautions du Covid 19 par les commerçants ambulants

Centrafrique : les mesures de précautions du Covid 19 par les commerçants ambulants

Centrafrique : les mesures de précautions du Covid 19 par les commerçants ambulants.

BANGUI, 12 juin 2020 (RJDH)— La question du port de masque qui, aujourd’hui, tend à devenir universel n’est pas une préoccupation pour certains habitants de la capitale anguissois. Un constat RJDH qui a fait un tour ce matin au centre-ville auprès des petits commerçants ambulants et ceux qui exercent des activités au quotidien.

Il est 11 heures et demi, nous sommes en plein centre-ville de la capitale, non loin de la direction générale de la société Total, à la gare des taxis en partance pour Sica-Benz-vi et de la sortie nord. Le long du trajet, sont installés des vivres destinés à vendre aux publics. Une femme vendeuse de poisson et poulets braisés explique dans quelle condition entretient-elle ses marchandises en tenant compte des mesures barrières à la Covid 19. « Lorsque nous vendons au bord de la route, on prend le soin de couvrir les repas que nous offrons à nos clients. Nous couvrons aussi les marmites avec des torchons bien propres. Nous avons mis les seaux d’eau et du savon à l’entrée pour que les clients se lavent les mains. Nous veillons sur la distance d’un mettre entre les clients et nous aussi. Les ustensiles sont maintenus au propre pour servir les clients », fait-elle valoir.

Un chargeur de taxi, rencontré là, a fait savoir qu’il se protège aussi contre cette pandémie. « On mange ici parce que c’est proche de là où nous travaillons. Aussi le prix est abordable 300 à 500 frs le plat. On respecte les mesures de précautions. Nous sommes des chargeurs de véhicules mais en le faisant, on se lave les mains. C’est pourquoi, nous demandons aussi qu’on nous fournisse des masques de nez, c’est important. Ce que nous déplorons, on avait donné aux autres mais ils ont vendu. »

Bien que conscient de cette pandémie, un commerçant ambulant attribue la responsabilité d’acquérir un masque pour se protéger aux autorités du pays. « Nous les vendeurs ambulants, nous respectons aussi les mesures de précaution. Dans nos activités, partout où nous trouvons un seau d’eau, on se lave les mains même avant d’entrer en possession de nos marchandises, on se protège. Nous avons besoin des cache-nez puisque nous sommes en contact avec beaucoup des gens. On ne peut pas se procurer les cache-nez en fonction de nos revenus. »

Le prix des masques varie entre 500 à 1000 frs sur le marché de la place à Bangui. Avec ce prix, certains Bangui ont du mal à s’en procurer et pensent que la question du port de ces masques relève de la responsabilité du gouvernement.

Annela Niamolo

RJDH