BANGUI, 04 mars 2021 (RJDH)–Le parlement européen a, lors de sa session plénière du lundi 1er mars 2021 décrié les actions de l’EUTM-RCA pour la formation des Forces Armées Centrafricains (FACA) et de la Minusca avant de demander des explications sur la présence des troupes russes dans le pays.
Cette réaction intervient dans un contexte où l’armée nationale et les forces spéciales russes et rwandaises poursuivent des contre-offensives contre les positions des rebelles dans plusieurs villes du pays alors que la population critique l’inaction de certaines troupes de la Minusca.
« Notre engagement en Centrafrique n’est pas à la hauteur de l’enjeu sécuritaire dans ce pays », a déclaré Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission sécurité.
Pour les parlementaires européens, la stratégie de formation utilisée par l’Union européenne en Centrafrique n’est « ni n’adéquate, ni suffisante », selon Anna Fotyga ancienne ministre polonaise des affaires étrangères.
L’EUTM-RCA, selon les parlementaires européens n’attaque pas les problèmes sécuritaires du pays mais se contente de former les soldats à des techniques et stratégies basiques, non adaptées à la réalité du pays.
Depuis cinq ans, l’Union Européenne a engagé une mission de formation en Centrafrique. Au moins 5000 soldats ont été formés en cinq ans. Mais les parlementaires font observer que malgré la formation de l’EUTM-RCA, sur le terrain, ce sont les forces alliées russes et rwandaises qui sont à majorité opérationnelles.
Les parlements européens ont demandé à l’EUTM-RCA et à la Minusca des explications sur la présence des forces spéciales russes engagées dans les combats aux côtés de l’armée nationale contre les rebelles qui ont tenté de prendre le pouvoir le 13 janvier 2021.
La Minusca lors de sa conférence de presse du mercredi dernier affirme que cette mission respecte les termes de son mandat.
Fridolin Ngoulou
COMMENTS