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Centrafrique : Les violences refont surface dans certaines localités du pays

BANGUI, le 24 Avril 2024(RJDH)–La situation sécuritaire reste préoccupante ces trois dernières semaines dans certaines localités de la République Centrafricaine, suite aux violences armées et attaques ayant fait des victimes. Plus d’une trentaine de personnes, en l’espace d’un mois ont trouvé la mort selon les données du RJDH. La localité la plus touchée est notamment, Bakouma au Sud-est du pays où le dernier cas remonte mi-avril dernier.

Ce regain de violence refait surface dans le pays et fait des victimes. Les attaques sont beaucoup plus attribuées aux éléments de la Coalition des patriotes pour le changement(CPC).

En mars dernier, plusieurs civiles ont été assassinés à Boyhong dans Lim-Péndé, confirme le préfet de Lim-Péndé Martin Kossy contacté par le RJDH. Cette attaque s’explique selon lui par la porosité de la ville qui partage sa frontière avec le Tchad.

Le cas le plus récent est celui enregistré mi-avril 2024 à Bakouma au Sud-est de la République centrafricaine où une dizaine de personnes ont été tuées par des éléments armés de la CPC dans un village à 30 km de Bakouma dans le Mbomou.

Face à l’insécurité grandissante et l’inquiétude de la population, une journée de jeûne et prière a été initiée ce 24 avril en mémoire des victimes, indique le sous-préfet de Bakouma.

Certaines causes de ces violences sont liées à la question de transhumance, a évoqué le préfet de la Nana-Gribizi Abdoulaye Mahamat. Dans le PARC NGASSA, vers Ndelé, des agents de sécurité recrutés par WCS ont été passés à tabac par des malfrats avant d’être transférés à l’hôpital de Ndelé pour des soins médicaux. Des localités proches de la capitale entre autre, Galafondo et Libie, sont aussi visées ces derniers temps par ce pic de violences.

Bangui, la capitale n’est pas épargnée par ce climat d’insécurité. Le samedi dernier, un conducteur de mototaxi a été retrouvé mort dans le secteur Golf, sortie nord.

Ces cas de violences et de violations des droits humains ont été documentés par le RJDH grâce aux témoignages et des sources concordantes recueillis dans ces localités visées ces derniers temps par des groupes armés pourtant signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019.

Christelle Fandoma.

RJDH

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