BANGUI, le 14 septembre 2023 (RJDH) —Des usagers, des parents et des malades hospitalisés au Centre National Hospitalier et Universitaire de l’Amitié de Bangui se plaignent de l’inefficacité du service d’hygiène et d’assainissement au sein de cette formation sanitaire. Ils parlent des conditions hygiéniques qui ne sont pas à la hauteur de leurs attentes malgré des frais encaissés par les servies de recouvrement.
Selon le constat du RJDH, l’environnement dans lequel travaille le personnel soignant au Centre national hospitalier et universitaire de l’Amitié est déplorable. À l’entrée des services notamment de radiologie et de Cardiologie, l’on remarque des fissures qui laissent couler de l’eau. Alors que c’est un centre de référence dans le 4ème arrondissement de Bangui dont une partie se trouve dans un environnement malsain.
Même constat, à l’entrée principale. Des hautes herbes envahissent les lieux où sont installés souvent des parents des malades et à l’intérieur, dans les chambres d’hospitalisation, soit dans certains services, les conditions ne sont pas appropriées, a rapporté un membre de la famille d’un patient.
« Des toiles d’araignées sont visibles, des eaux usées stagnantes au sol dégagent une odeur nauséabonde, favorisant l’apparition des petits insectes nuisibles », a raconté Janine, parente d’un patient qui poursuit en disant que même «la laverie est très sale et dégage une odeur pestilentielle. Personnellement, je n’ai pas la paix du cœur ! Vous avez remarqué que j’ai tourné le dos parce que l’endroit est très sale l’odeur est insupportable et il y’a des moustiques partout ».
Germaine est auprès de son mari hospitalisé depuis plus d’un mois. Selon elle, l’environnement malsain est un calvaire qu’ils vivent au quotidien, « la chambre nous revient à 1000francs par jour mais, c’est nous qui entretenons la chambre, dès 5h du matin vous constaterez même de l’urine parfois sur la surface », a-t-elle déploré.
Cette situation est décriée par Gervil « bien que des frais soient payés, il y a problème concernant les chambres. Le service de nettoyage n’arrive qu’à partir de 10h. Quand il pleut pendant trois jours l’eau continue de tomber dans les couloirs comme si c’était une nouvelle pluie. Les responsables de cette institution sanitaire doivent penser à réparer les parties dégradées», relate cette dernière.
Le RJDH a tenté plusieurs fois d’entrer en contact avec les responsables sanitaires de ce Centre national hospitalier et universitaire de l’Amitié pour leur version, malheureusement en vain. L’hôpital de l’amitié n’est pas le seul à vivre cette situation de délabrement alors que la population a droit à un environnement sain.
Léa Theresia Manivela-Vele.
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