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Centrafrique : L’insécurité dans certaines zones complique davantage la prise en charge des personnes séropositives selon l’ONUSIDA

Centrafrique : L’insécurité dans certaines zones complique davantage la prise en charge des personnes séropositives selon l’ONUSIDA

Centrafrique : L’insécurité dans certaines zones complique davantage la prise en charge des personnes séropositives selon l’ONUSIDA

BANGUI, le 08 décembre 2019 (RJDH)—Les organisations qui luttent contre le VIH/SIDA estiment que la Centrafrique est loin de vaincre cette maladie en raison de la situation sécuritaire dans le pays. Inquiétude exprimée à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida mardi 03 décembre à Bangui.    

La situation des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les zones affectées par la crise ne s’améliore pas et cela inquiète les organisations qui combattent cette maladie à travers le pays. Ces difficultés sont d’ordre médical et alimentaire encouragées par la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays.

Docteur Patrick Eba, Directeur-Pays de l’ONUSIDA, souligne que cela complique davantage la prise en charge des personnes séropositives. « Dans les zones affectées par les crises humanitaire et sécuritaires, les personnes vivant avec le VIH/SIDA sont délaissées à leur triste sort. L’accès aux antirétroviraux devient rare, les préservatifs et autres moyens de prévention ne sont disponibles et l’assistance alimentaire ignore les besoins les plus spécifiques et les plus élémentaires pour les personnes vivant avec le VIH. Ces défis méritent notre action acharnée et continue car, l’épidémie du VIH est loin d’être vaincue en République Centrafricaine», a expliqué le Docteur Patrick Eba.

Même si le gouvernement déploie des efforts et moyens pour lutter contre cette maladie, mais l’insécurité dans le pays les réduit du fait des groupes armés qui ne favorisent pas la libre-circulation dans les zones sous leur contrôle. « En dépit des efforts consentis par le gouvernement à lutter contre cette maladie, l’insécurité constitue un obstacle pour tous les acteurs qui œuvrent afin de lutter contre cette maladie. Dans certaines zones les groupes armés exigent parfois quelques sommes à la population dont les personnes vivant avec le VIH font partie avant de faciliter la libre circulation. Une situation qui impacte négativement la santé de ces personnes. Nous interpellons tout le monde à une prise de conscience afin de lutter ensemble contre ce fléau», appelle Docteur Patrick Eba.

La prévalence du VIH/Sida dans le pays reste préoccupante. Environ 5000 décès liés à cette maladie et le taux de nouvelles infections oscillent entre 6 000 à 8 000 personnes par an.

RJDH