BANGUI, le 1er Septembre 2023 (RJDH)—Le regain de violences enregistré ces derniers temps dans la ville de Bangui et ses environs a fait réagir l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme(OCDH) qui en appelle à l’ouverture d’une information judiciaire. Le secrétaire général de l’OCDH Evrard Bondadé au cours d’une interview accordée au RJDH a vivement condamné les multiples cas de braquage, d’assassinat, de féminicide et des bavures policières.
En l’espace de trois mois, le pays a enregistré plus d’une vingtaine de cas de violences ayant affecté la situation des droits de l’Homme en République Centrafricaine. La Division des droits de l’Homme de la Minusca a documenté et vérifié du 12 au 25 août derniers 66 cas de violations et atteintes aux droits de l’Homme et droit international Humanitaire ayant affecté 82 victimes. Un rapport sur la situation des droits de l’Homme présenté ce mercredi 30 Aout 2023 lors de la conférence hebdomadaire de la Minusca par son porte-parole Vladimir Monteiro.
D’autre cas enregistré est celui de l’assassinat d’un jeune par des bandits armés au quartier Galabadja dans le 8ème arrondissement de Bangui, l’assassinat d’un médecin au quartier Don Bosco Damala alors qu’il rentrait du travail et de certains porteurs de tenue au quartier Ngongonon dans le 8ème dans le arrondissement.
Une jeune dame de 25 ans qui aurait été mortellement abattue par son conjoint aux alentours du Camp des Castors dans la nuit du 14 au 15 Août dont l’enquête est ouverte par la justice. A ce multiple cas, s’ajoute la bavure des forces de défense ayant causé la mort d’un homme âgé de 55 ans au quartier Balapa 3 dans la commune de Bimbo et bien d’autres cas à l’instar de la ville de Kouango dans la Ouaka où un homme accusé de sorcellerie a été passé à tabac et est décédé suite à ses blessures.
Interrogé sur cette question des violations des droits à la vie, le secrétaire général de l’OCDH Evrard Bondadé a « condamné ces violations des droits de l’Homme et appelle le gouvernement à traquer les présumés auteurs et complices afin que justice soit rendue. Et des porteurs de tenue ou civils identifiés soient punis conformément aux dispositions pénales».
La population de Bangui et de l’intérieur du pays s’inquiètent du comportement des FDS qui se transforment en OPJ et s’immiscent dans les affaires familiales. « C’est une situation que nous déplorions et c’est de l’amalgame, alors qu’il n’est pas de leur rôle, puis qu’il y’ a des gens formés pour cette tâche. Les OPJ (officier de police judiciaire), jouent le rôle de défense du territoire et de protection de la population civile contre toutes attaques », poursuit-il et que « les hautes hiérarchies militaires devraient prendre leur responsabilité ».
Cette montée de violences dans la capitale centrafricaine se fait au moment où des audiences criminelles de la Cour d’Appel de Bangui se tiennent pour juger plusieurs dossiers dont l’assassinat, le meurtre et association des malfaiteurs. Ces procès sont prévus du 28 août au 28 septembre 2023.
Christelle Fandoma
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